AVICULTURE
La filière avicole de l’Ain en manque de volumes

C’est un bilan mitigé qui était présenté par les différents acteurs de la filière avicole de l’Ain, lors de l’assemblée générale organisée à Malafretaz.
La filière avicole de l’Ain en manque de volumes

Représentants des groupements de producteurs, volaillers, accouveur... étaient invités à présenter un point de situation qui au final laisse globalement apparaître un manque de volumes. A commencer par les volailles fermières de l'Ain, dont le président Michel Blanc, soulignait « un manque cruel de production » : « il manque près de 40 % des volumes en label, et certains éleveurs arrivent à la retraite... ». Même constat pour les établissements Gavant Prudent : « Il nous manque entre dix et vingt bâtiments au niveau du groupement de l'Ain pour avoir un peu plus de souplesse. On subit depuis des mois le planning ». Florian Miéral, fait quant à lui état « d'un petit manque de production du côté du Gad (ndlr : groupement des aviculteurs de la Dombes) ». La seule filière qui semble s'en sortir après la période de confinement est celle des œufs, avec une importante demande sur le plein air et le bio, mais sujette tout même comme les autres à des difficultés pour trouver de nouveaux éleveurs. Yvan Dubois (couvoir Dubois) dira quant à lui :
« Nous ne sommes pas les plus à plaindre... et l'on cherche toujours activement des bâtiments pour faire de la poule reproductrice ».

 

L’assemblée générale de la filière avicole s’est tenue le 18 septembre à Malafretaz.

Covid-19 : des pertes financières qui avoisinent les 940 000 €

La filière avicole de l'Ain, comme les autres, n'aura pas épargnée par la Covid-19. Une estimation fait état de pertes financières s'élevant à 930 900 €, dont 776 000 € uniquement pour la volaille de Bresse (sur la zone de production de l'AOP, comprenant une partie du Jura et de la Saône-et-Loire). A noter que pour cette même volaille de Bresse, une rencontre a été organisée voici quelques jours avec la gendarmerie afin de mettre en place un dispositif pour prévenir les vols de volailles fines ; vols qui ciblent chaque année le produit fini avant les Glorieuses. Enfin, Laurence Brémont, chef de service santé et protection animale à la DDPP de l'Ain (Direction départemental de protection des populations) présentait un bilan sanitaire (salmonelles) des élevages satisfaisant. En 2020, 48 éleveurs ont été formés à la biosécurité (177 depuis 2017). Les prochaines sessions de formation auront lieu en mars 2021.

Patricia Flochon