VOLAILLES
La flambée des coûts de production devient critique

Après un an de hausse des prix des céréales et oléoprotéagineux, « les indicateurs des filières avicoles [sont] dans le rouge écarlate », a alerté la Confédération française de l’aviculture (CFA) dans un communiqué du 26 octobre. 

La flambée des coûts de production devient critique
« Il n’y a aujourd’hui plus de marges de manœuvre dans nos élevages », estime Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la CFA. ©DR

En septembre, l’indice Itavi pour l’aliment poulet standard affichait une hausse de 28,9 % sur un an, celui pour les poules pondeuses progressant de 24,4 %. Selon la CFA, l’indice Itavi des matières premières pour l’aliment s’établira à « 121,56 en décembre 2021 contre 91,40 en août 2020 ». L’association appelle « la grande distribution et la restauration à répercuter cette hausse dès aujourd’hui ». Pour sa secrétaire générale, Isabelle Leballeur, « il n’y a aujourd’hui plus de marges de manœuvre dans nos élevages ». En canards gras, entre la flambée des matières premières et les surcoûts liés à la biosécurité contre l’influenza aviaire, le coût de production augmentera de 13,8 % en 2021 (soit +2,57 € par canard), a alerté l’interprofession du foie gras (Cifog) le 5 novembre. « La hausse va se poursuivre en 2022 », prévient la filière, pour qui « seule la répercussion de la totalité de ces augmentations pourra assurer la survie de la filière ». Dans le détail, cela concerne à la fois les matières premières pour l’alimentation animale (+28,3 % sur un an en octobre), les canetons (+10 % en 2021), les charges « structurelles » (+17,2 %), le transport des animaux vivants (+3,5 % sur un an en septembre) et la main-d’œuvre (+2,2 % pour le Smic depuis le 1er octobre).

YG