PRIM'HOLSTEIN
Tous réglés sur la même mire

23 experts de la race Prim'Hostein se sont retrouvés la semaine dernière à Confrançon pour une journée d'harmonisation des critères de jugement d'animaux. Une première dans l'Ain pour cette race.
Tous réglés sur la même mire

Effervescence, mercredi dernier sur le site de Bovicoop de Confrançon.
Dans la cour, de belles noires et blanches défilent entre la stabu et le hangar, transformé en ring pour l’occasion.
Les bottes bien plantées dans la sciure, 13 éleveurs aindinois de Prim’Holstein habitués des concours, pantalon foncé, chemise blanche et dossard de circonstance et 22 juges, aux visages moins familiers, débarqués de toute la France. « Ils sont venus pour la journée annuelle d’harmonisation des juges de la race. C’est la première fois qu’on organise ça dans l’Ain », se félicitait, tout sourire, le président du syndicat départemental des éleveurs de Prim’Holstein, Florent Chapon.

 

Une race mondiale

Si les accents différents, comme une carte postale sonore de la diversité de nos régions, tous sont animés par la même passion de cette race, considérée comme une des plus intéressantes en production laitière. « De belles vaches, très productives. Une race mondiale aussi, qui permet de développer une génétique intéressante », commentait un éleveur et juge venu de la Sarthe, l’autre pays du poulet.
Ici, on parle entre experts dans une ambiance studieuse. On évoque la largeur des bêtes, la finesse des membres, le développement mammaire, la qualité de la structure au niveau du support… » Et autres spécificités morphologiques que le néophyte ignore.
« L’objectif, c’est que tout le monde juge selon les mêmes critères afin qu’il n’y’ ait pas de grands écarts à l’issue des concours. Si plusieurs juges ne sont pas d’accord, on en discute, on explique les choix. Au final, on arrive à se caler sur les mêmes bases », résumait Florent Chapon.
Tandis que les uns bossent autour des vaches, dans les coulisses, on prépare déjà la soirée. C’est l’animateur du syndicat, Florian Millet, bien aidé par sa sœur, sa maman et sa compagne qui s’y collait. Au menu, Bresse oblige, ses fameux bréchets de poulet au beurre et à la crème de AOC.
Ils seront engloutis quelques heures plus tard, une fois les vaches ramenées aux étables et les participants revenus à leur tenue civile.
Un moment d’échange et de convivialité comme l’agriculture en a le secret.

E.G.