MACHINISME
Presse enrubaneuse : elle les emballe tous

La deuxième presse-enrubanneuse de la Cuma de Saint-André-sur-Vieux-Jonc attire de nouveaux adhérents.
Presse enrubaneuse : elle les emballe tous

Ce lundi matin elle est à quai la presse-enrubanneuse McHale, comme tous les lundis matin. Alexandre Manguelin, double champion de France de labour et salarié de la Cuma a les mains dans le cambouis. Il graisse et vérifie la tension de la chaîne avant d'attaquer un chantier dans l'après-midi. « C'est de la folie ! » s'esclaffe Hervé Bridon, le chef d'atelier. « Le téléphone carillonne dès 6h30 pour des réservations. Il faut dire que la météo digne d'un été nous aide bien. La presse-enrubanneuse c'est un truc qui a bien pris cela nous a apporté beaucoup d'adhérents, j'en prends encore chaque jour ».

 

Toujours autant de travail


La Cuma compte 270 adhérents dont 120 fidèles qui font un gros chiffre d'affaire. L'enrubannage est toujours un chantier contraignant pour les agriculteurs car il faut gérer à la suite, la fauche, l'andainage le pressage l'enrubannage et le déplacement des balles rondes vers le lieu de stockage. Avec la révolutionnaire McHale c'est un gain de temps puisque la machine combine toutes les tâches à la suite en un seul passage et mobilise juste une personne pour conduire le tracteur. Sur des belles parcelles 50 à 60 balles sortent de son ventre en une heure.
« C'est un gain de temps considérable » explique Hervé Bridon « vu que les exploitations sont de plus en plus importantes et que les agriculteurs trouvent de moins en moins de main d'œuvre heureusement qu'il y a les machines ». L'an passé
27 000 bottes sont sorties de la McHale. Pour l'instant pas de demande de films colorés roses par exemple pour la lutte contre le cancer mais c'est possible. La presse-enrubanneuse tourne dans un rayon de 40 km autour de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. Deux chauffeurs sont disponibles pour la conduire. D'ailleurs ils se sont fait plaisir pendant la période de confinement car personne ne circulait sur les routes. Un confinement qui n'a rien changé pour la charge de travail de la Cuma qui compte six salariés et une secrétaire à mi temps. « On a toujours autant de boulot » soupire Hervé. Juste quelques modifications de fonctionnement pour respecter les normes de sécurité imposées par la crise du covid-19. « Les gars sont confinés dans leurs tracteurs donc pas de risque ». Par contre les repas chez l'agriculteur ont été supprimés tout comme les casse-croute lors des chantiers d'ensilage.
« Toute l'équipe mangeait ensemble c'était sympa mais nous avons dû arrêter ce moment convivial, dommage ».

 

Yolande Carron

 

Et les concours ?

Alexandre Manguelin, double champion de France de labour fait partie de l'organisation départementale des concours de labours. « Il y voit mal engagé ». La finale nationale et d'ores et déjà annulée. Quant à la finale départementale il reste un petit espoir si le Préfet donne l'autorisation pour les rassemblements de moins de 5000 personnes...
Les nouveautés
• Un tracteur John Deere de 170 ch
• Une benne céréalière pour
ensilage de 17t
• Un épandeur à fumier 17m3