ATTAQUE DU LOUP
Le préfet autorise le tir de défense simple contre la prédation sur une exploitation
Depuis le 21 mai dernier, quatre exploitations agricoles ont fait l'objet d'attaques imputables à un loup, à La Burbanche, Armix, Lompnas et Hostiaz.
47 animaux d'élevage (46 ovins et 1 jeune veau) tués ou blessés ont été recensés dans le Bugey Sud.
Les éleveurs concernés par ces attaques disposaient partiellement de dispositifs d'effarouchement et de protection (patous, clôtures électrifiées, etc.).
L'exploitation qui fait actuellement l'objet des attaques du loup est également la plus impactée (27 victimes). Afin de protéger efficacement l'ensemble du troupeau de cet élevage, la direction départementale des territoires a mis à sa disposition des équipements complémentaires.
Le loup est une espèce strictement protégée, mais des dérogations à l'interdiction de tir peuvent intervenir sous trois conditions :
- avoir un intérêt à agir (prévenir les dommages importants à l'élevage concerné),
- avoir mis en place une protection effective du troupeau,
- ne pas mettre en péril le maintien de la population nationale de loups dans un état de conservation favorable.
Ces trois conditions étant remplies, en application de l'arrêté interministériel du 19 février 2018 modifié, le préfet de l'Ain a souhaité répondre favorablement à la demande de l'exploitant concerné de pouvoir effectuer des tirs de défense simple en vue de la protection de son troupeau contre la prédation du loup.
Le 18 juin, le préfet a donc pris un arrêté autorisant l'éleveur, ainsi que les lieutenants de louveterie et les agents de l'ONCFS, à effectuer des tirs de défense simple à proximité du cheptel protègé.
