MATÉRIEL
Cette presse là, c’est de la balle

La Cuma de Saint-Trivier-de-Courtes s’est équipée d’un combiné Krone comprima, une presse à chambre fixe à diamètre variable avec film ou filet.
Cette presse là, c’est de  la balle

C'est l'heure de nourrir le cheptel chez Etienne Girard à Lissiat, administrateur de la Cuma depuis 2018. Installé en 2016, cet éleveur possède 50 vaches laitières, des jersiaises et produit du lait bio. L'exploitation est familiale, son père et son épouse sont salariés. Ses vaches, il les a fait venir du Danemark. Après 36 heures de route et une pose aux Pays-Bas pour les traire elles sont arrivées en Bresse.

 

Etienne Girard a fait le choix du film rose pour sa première coupe.

Des bottes en couleur

Des bottes il en a déjà enrubannées cette année. « Je fais 12 ha par coupe, cela représente une soixantaine de bottes. C'est la troisième coupe. J'ai pu en faire deux rapprochées, j'espère bien qu'il y en aura une quatrième cet automne, mais avec la sécheresse c'est pas dit » soupire Etienne. Sa première coupe était enrubannée de film rose pour la lutte contre le cancer du sein et sa deuxième sera bleue pour le cancer de la prostate. Il tient à afficher son engagement pour des bonnes causes. L'éleveur se montre inquiet pour la suite des récoltes. « Il a fait plus sec cette année qu'en 2018. Depuis fin juin ça ne pousse plus. On a semé beaucoup de trèfle, il est resté vert mais ne grandit plus. Malgré tout nous aurons fait notre stock. Par contre, le rendement risque d'être moindre sur beaucoup de cultures si la canicule persiste ».

Un nouveau combiné Krone

Pour ses travaux des champs, il fait appel à la Cuma de Saint-Trivier-de-Courtes. Cette dernière s'est équipée d'un combiné Krone comprima CF 155, une presse à chambre fixe à diamètre variable pour un coût de 86 300 euros. Financée en partie par les aides du Feader et du conseil départemental de l'Ain. « Nous l'avons rentrée au printemps, elle répondait à une demande des adhérents » explique la secrétaire. « Avec 4 000 bottes par an en enrubannage c'était plus intéressant pour nous de passer au combiné. Nous ne mobilisons qu'un chauffeur comme il n'y a pas de tracteur. C'est un investissement que nous avions envisagé depuis pas mal de temps. Nous ne l'avions pas fait on regrette un peu car vraiment c'est une économie de personne et un gain de temps » ajoute la secrétaire.

Une prestation à la demande

Le liage des bottes se fait soit en film soit en filet. C'est une nouveauté. L'adhérent a le choix. Normalement la Cuma fournit le film car elle est certaine de la qualité choisie chez le fournisseur. Mais elle reste très ouverte pour proposer ou utiliser des films de couleur pour les agriculteurs qui ont fait l'investissement. « C'est un bon concept », observe la secrétaire, « déjà l'agriculteur fait une bonne action et ensuite cela lui permet de mieux identifier ses coupes ». Depuis son arrivée en mars, le combiné Krone a déjà sorti 4600 bottes. Si la période est calme au mois d'août, l'activité repart en septembre et octobre. Parfois la dernière coupe se fait sur décembre !

Autre matériel

La Cuma a investi dans 2 tracteurs, dont l'un est utilisé pour l'épandage du lisier, uniquement en prestation. « Nous arrivons à faire deux voyages à l'heure à proximité ». Elle a aussi renouvelé sa presse pour bottes carrées. Pour sa deuxième campagne, elle totalise plus de bottes que l'an dernier. Avec ses 245 adhérents dont 120 actifs, la Cuma de Saint-Trivier-de-Courtes est l'une des plus anciennes du département et fait figure de « belle entreprise ». Elle embauche pas moins de 7 salariés et un apprenti.

Yolande Carron