CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE
Bœuf de Pâques : les races à viande font le show au foirail
Retour sur l’édition 2024 du Concours du bœuf de Pâques, organisé et orchestré chaque année par l’association ELVEA Rhône-Alpes. Le top des races à viande, des animaux d’exception valorisés à leur juste prix et commercialisés en circuit-court.
Rendez-vous incontournable pour les amateurs de belles bêtes, le concours du Bœuf de Pâques a proposé cette année encore aux regards d’un public averti des animaux de conformation exceptionnelle. Une cinquantaine de bêtes, présentées par douze éleveurs adhérents d’ELVEA Rhône-Alpes, l’association organisatrice de l’évènement. Sans grande surprise, Gérard Bouilloux, éleveur allaitant sur la commune de Val-Revermont, s’est distingué une fois encore, en remportant samedi dernier le prix de Grand Bourg Agglomération. Connu dans le département pour sa passion pour la race Charolaise et son élevage de haut niveau génétique (l’un des rares éleveurs dans l’Ain à produire des Charolais culards), celui qu’on appelle affectueusement « Gégé » dans le milieu, recevait son prix un grand sourire aux lèvres en fin de matinée. Autre « pilier » de concours, Philippe Grepelut, de l’EARL Domaine Picot, basé à Saint-Nizier-le-Désert, décroche le prix du foirail de la Chambière. Interrogé sur sa bête de plus de 48 mois, il confiait : « Elle pèse 1 100 kg. On va approcher les 700 kg de viande. Je travaille en circuit court avec mon fils, Bastien, qui a deux boucheries, l’une à Corgenon : « La Tendre Charolaise » et l’autre à Châtillon-sur-Chalaronne. Bastien vend une de mes bêtes tous les quinze jours ». Sur son exploitation de 122 ha à Saint-Nizier-le-Désert, Philippe Grepelut, quarante-quatre ans de métier, est à la tête d’un cheptel de 120 têtes. Et de confier : « Jusqu’à aujourd’hui j’étais naisseur engraisseur. Mais dans les jours qui viennent mon fils et ma fille vont être associés. Je ne vais faire que de l’engraissement. On essaie de défendre un produit de qualité et la clientèle joue le jeu. » Dans ses rations, l’éleveur travaille des matières nobles : pas d’ensilage, du tourteau de lin, foin, pulpe, luzerne, maïs, flocons de maïs, etc. Un savoir-faire et une alimentation de qualité qui donnent ces bêtes d’exception dont la viande est prisée du consommateur. À noter que depuis deux ans, l’enseigne Intermarché rachète toutes les bêtes de l’association Viande des Pays de l’Ain présentées au concours du bœuf de Pâques. Les éleveurs fixent leurs prix en intégrant le coût de production. Soit quatre animaux cette année – dont le prix de Grand Bourg Agglomération obtenu par Gérard Bouilloux, adhérent de VPA – et deux autres qui seront présentés au concours de Romenay le 16 mars prochain. La viande de ces animaux sera commercialisée dans dix Intermarché de l’Ain.
À peine la remise des prix terminée, éleveurs, acheteurs et public, se sont pressés pour déguster les généreuses entrecôtes proposées par le restaurant du foirail. Une viande d’exception là aussi, cuisinée avec du beurre de Bresse (AOC). Ouvert tous les jours du lundi au vendredi depuis le 1er décembre 2022, date à laquelle la SAEM Foirail de la Chambière a repris son exploitation, le restaurant du foirail ne désemplit plus. Entrecôtes – frites, bœuf bourguignon, braisé de bœuf, langue de bœuf, ou encore tête de veau ont la côte. Des valeurs sûres.
Palmarès
Prix de Grand Bourg Agglomération
Gérard Bouilloux, Val-Revermont : génisse de + 36 et – de 48 mois
Prix du foirail de la Chambière
EARL Domaine Picot, Saint-Nizier-le-Désert : génisse de + de 48 mois
Super prix d’honneur
Ferme du Trèfle, Vandeins : génisse de + 36 et – de 48 mois et catégorie génisse de – 36 mois
Prix d’honneur
Ferme du Trèfle, Vandeins : génisse Parthenaise, et génisse – de 36 mois
EARL Bezentet, Foissiat : génisse + de 36 et – de 48 mois
EARL de la Curtillère : génisse + de 36 et – de 48 mois
Prix naisseur engraisseur
Gérard Bouilloux, Val-Revermont : génisse de + 36 et – de 48 mois
EARL Bezentet, Foissiat : génisse + de 36 et – de 48 mois