CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE
La Montbéliarde de l’Ain met tout le monde d’accord

Margaux Balfin
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Clap de fin dimanche 3 mars pour le Salon de l’agriculture à Paris. Avec une vingtaine de produits et tout autant d’animaux primés la première semaine, le concours général s’est terminé en beauté pour les éleveurs de l’Ain. Portraits, seconde partie.

La Montbéliarde de l’Ain met tout le monde d’accord
Liconaspa, sacrée Meilleure mamelle de la race, au côté de son éleveur Étienne Savarin. Photo/Guillaume Moy

Étienne Savarin est à la Montbéliarde ce que son ami Clément Thiévon est à la Simmental. Un passionné, un ambassadeur, un moteur. Éleveur de 35 laitières à Champdor-Corcelles, c’est pas moins de 10 % de son troupeau qui est monté à Paris avec trois vaches. Une belle performance déjà saluée avant le concours lors de l’assemblée générale de la race début février. Mais le plus grand exploit, c’est celui de Liconaspa lors du concours national Montbéliard samedi dernier durant lequel elle a été sacrée Meilleure laitière de la race. « C’est une vache en sixième lactation, elle a déjà produit 45 000 litres, avec de bons taux, confie Étienne Savarin, mais c’est surtout sa morphologie et sa conservation, catégories dans lesquelles elle a obtenu la note maximale, qui lui ont fait gagner le titre. »                     Un profil de championne qui a comme un air de famille. Liconaspa descend en effet d’une souche locale, achetée par l’élevage il y a dix ans à l’EARL de la Seillette à Saint-Paul-de-Varax. La grand-mère était déjà une habituée des concours et avait remporté en son temps le concours régional à Eurexpo à Lyon au début des années 2000. Vanille, l’une de ses filles, a quant à elle été élue Mamelle adulte et Super mamelle au national à Bourg-en-Bresse en 2011. Dans leur sillon, Liconaspa est arrivée première de sa section en 2022 au Montbéliard prestige et deuxième à Vaches en piste l’année dernière. Une lignée de reines qui la conduira peut-être à transformer l’essai au Montbéliard Prestige 2024, espère son éleveur.
Grâce à ses trois concurrentes, Étienne Savarin a raflé à lui tout seul près de la moitié des prix régionaux obtenus à Paris avec un troisième prix de section négocié par la jeune Séphorade, en première lactation. Avec une cinquième place obtenue par Rakuten et Ponette, du Gaec élevage Clair, la Montbéliarde s’est naturellement imposée.