FILIERE EQUINE /
Le monde des loisirs est touché de plein fouet

Bernard Chanet, président de la section équine de la FDSEA fait le point sur une activité équestre en sommeil et faite d’incertitudes.
Le monde des loisirs est touché de plein fouet

« C'est compliqué, très compliqué pour les centres équestres qui forment les jeunes cavaliers mais aussi pour les écuries de propriétaires. Nous sommes dans l'incertitude de la suite comme beaucoup » redoute Bernard Chanet. « Les cavaliers ne peuvent plus monter leurs chevaux dans les centres équestres et les moniteurs ne sont plus autorisés à se déplacer pour assurer les reprises. Ils sont en chômage technique mais pas pour tous, car bon nombre d'entre eux sont auto entrepreneurs donc ils ne perçoivent aucune indemnité ».

 

Bernard Chanet, président de la section équine de la FDSEA

Activité peau de chagrin

« L'activité est restreinte, les poneys sont au pré c'est encore une chance que cela se passe au printemps car il y a un peu d'herbe. Mais il n'y a plus d'argent qui rentre. Le personnel qui travaille n'est plus autorisé à venir. Heureusement nous n'avons pas encore de problème pour se faire livrer de l'alimentation. Quant à la paille et le foin les agriculteurs locaux peuvent effectuer les livraisons. Le vétérinaire et le maréchal ferrant sont autorisés à se déplacer pour les urgences » observe Bernard.

La fin des concours

Les concours de jeunes cheveux pour les 4-5-6 ans se sont arrêtés. Ils auraient dû finir en juin. Les chevaux auront un an de plus l'an prochain ils seront passés à côté des classements. « C'est très lourd de conséquences » soupire l'éleveur, je me demande comment cela va s'organiser lorsque nous serons sortis de cette crise. Il est impossible de préparer les dates de concours tant que les frontières restent fermées.

Pas mieux pour la vente

Au niveau de la reproduction, c'est terminé, elle est réservée aux professionnels mais très compliquée administrativement en plus des conditions de sécurité à respecter. La vente n'est plus possible, le commerce est paralysé. Le nombre d'inséminations va chuter. Quand on sait que la filière cheval en région Rhône-Alpes est la mieux placée sur la carte de France, on se demande comment nous allons gérer afin de la garder au top.

 

Yolande Carron