NUISIBLES
Fredon Aura : « Nous avons besoin du soutien des agriculteurs »

La fédération régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles (Fredon Aura) a organisé son assemblée générale le 24 avril dernier.  L’occasion de faire le bilan sur les activités menées en 2023, de présenter les orientations pour l’année à venir, notamment le recrutement de nouveaux adhérents.

Fredon Aura : « Nous avons besoin du soutien des agriculteurs »
Aurélien Gayet, président de la Fredon Aura. ©Fredon Aura

L’ouverture de l’assemblée générale de la Fredon Aura a été assurée par son nouveau président, Aurélien Gayet, arboriculteur dans le Rhône. C’est Guillaume Genin qui lui a passé le flambeau, après dix ans de présidence de la structure. Une arrivée rafraîchissante qui permettra à la Fredon Aura d’assurer l’émergence de nouvelles idées afin d’assurer sa mission de contrôle des organismes nuisibles aux agriculteurs.

Des changements en 2023 et 2024

La Fredon Aura a été présente à différents rendez-vous agricoles en 2023 : aux Salons des Maires de la Loire et de la Haute-Loire, au Salon Tech&Bio dans la Drôme, au Sommet de l’élevage dans le Puy-de-Dôme ou encore à Paysalia, le Salon de la filière paysage. Un engagement important, pour aller à la rencontre des agriculteurs, ou encore des élus des collectivités. La fédération a également investi dans la réhabilitation de certains de ses locaux début 2024 (Isère, Puy-de-Dôme) pour améliorer la qualité de vie au travail de ses employés. Elle a également mis à disposition des outils techniques de sensibilisation à la gestion de maladies, de ravageurs en arboriculture, d’espèces exotiques envahissantes… Une année productive et synonyme de renouveau, donc, au bilan financier plutôt satisfaisant.  La Fredon Aura a enregistré un excédent de 40 794 € en 2023. Malgré une baisse significative par rapport à l’excédent 2022 (126 702 €), liée à une inflation généralisée, les résultats restent positifs sur ces deux dernières années : « Il faudra rester vigilants et tenter de faire des économies. Nous passerons peut-être par une augmentation des prix de nos prestations pour maintenir le cap », a précisé Aurélien Gayet. Le président regrette par ailleurs un nombre insuffisant d’adhésions.

Un manque d’adhérents

En 2023, la Fredon Aura a prospecté plus de 16 300 hectares dans les départements de la Drôme, l’Isère, l’Allier, l’Ardèche, l’Ain, le Rhône et la Savoie, aux côtés des viticulteurs. Même si certains foyers sont à la baisse, les contaminations restent préoccupantes dans certains départements. Pour la flavescence dorée, les épidémies sont en augmentation dans le sud-Drôme, mais également dans le Cerdon (Ain) même si l’épidémie semble contenue au niveau du foyer du Boyer-Saint-Jérôme. Le foyer du Beaujolais (Rhône) connaît, lui, une augmentation exponentielle depuis quatre ans. La sharka est également en hausse de 19 % en 2023 dans les foyers historiques régionaux. Les ambroisies, les moustiques tigre et les chenilles processionnaires sont également au cœur des activités de la Fredon Aura, aux côtés de l’agence régionale de santé (ARS). Malgré ces engagements et activités autour de nombreux organismes préoccupants, la Fredon Aura dénote un manque d’adhérents : « Il est important d’adhérer, car nous devons prévenir l’arrivée de tous les organismes réglementés qui sont présents ou peuvent s’insérer dans notre territoire. Nous avons besoin du soutien des agriculteurs », assure Aurélien Gayet. En 2024, la fédération poursuivra la surveillance des organismes préoccupants et renforcera ses actions concernant la sharka, la flavescence dorée, et de certains de ses réseaux de piégeage. Le début de l’année 2025 marquera quant à lui la fusion des conseils d’administration de la Fredon et des fédérations départementales de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, dans le cadre du projet d’entreprise de réseau Fredon Aura.

Charlotte Bayon