INTEMPÉRIES
Grêle : entre 50 et 100 % de perte à Montagnieu

Le vignoble de Montagnieu a subi le 29 mai un violent orage de grêle. Ce nouvel épisode relance, comme à chaque fois, le débat sur l’assurance climatique.
Grêle : entre 50 et 100 % de perte à Montagnieu

Mardi 29 mai, en début de soirée, le coteau de Montagnieu a subi un violent orage de grêle. En un quart d'heure, plusieurs dizaines d'hectares de vignes ont été touchés, occasionnant entre 50 et 100 % de pertes. Un épisode dommageable qui survient en pleine période de floraison de la vigne.

Conséquences : pour les ceps grêlés à 100 %, la perte de production sera totale cette année. Pour les ceps détruits à 50 % ou plus, « si la floraison est compromise pour ce qui a été touché, il est aujourd'hui encore difficile de dire si les grains restants tiendront. La vigne vient de subir un stress, ce qui n'est jamais bon à ce stade de développement de la plante », explique Julien Hubail, technicien viticole au syndicat des vins du Bugey. Encore une quinzaine de jours avant de pouvoir statuer sur ce qui restera ou pas...

Une vingtaine de viticulteurs sont concernés par ces premières intempéries violentes, qui interviennent relativement tôt dans la saison. L'an dernier, les viticulteurs de Montagnieu avaient déjà été particulièrement touchés par le gel qui avait sévi au mois d'avril sur le vignoble du Bugey et causé de lourdes pertes de production. Cette année, la grêle vient compromettre, pour certains, les chances de refaire des stocks affaiblis. La production s'annonçait pourtant prometteuse, « le développement végétal est magnifique » et les attaques de mildiou sont, pour l'instant, contenues, confirmait en début de semaine Roland Bonnard, vice-président du syndicat des vins du Bugey.

Assurance collective

Ce nouvel épisode relance, comme à chaque fois, le débat sur l'assurance climatique. Le 29 mai, les responsables de la FDSEA rencontraient des représentants de Groupama Rhône-Alpes Auvergne, afin d'avancer sur des solutions permettant d'améliorer le taux de couverture des exploitations assurées.

La récurrence des évènements climatiques d'importance, tels que nous les observons depuis plusieurs années peuvent avoir des impacts considérables sur l'économie des exploitations agricoles. En 2017, le gel sur vigne et les orages de grêle ont détruit de nombreuses cultures et la sécheresse à impacté les rendements. Aujourd'hui, il n'existe plus d'outil public de compensation de ces pertes : le fond national des calamités n'intervient plus que sur les pertes sur prairies et les conditions d'attribution rendent inéligibles la plupart des exploitations.

Sébastien Duperay et Édouard Jannot