ELEVAGE
« Je suis quelqu’un de têtu, j’irai au bout de mon projet »

Un jeune agriculteur de Perrex a déposé un permis de construire en janvier dernier pour monter un élevage plein air de poules pondeuses à Cruzilles-lès-Mépillats. Des riverains s’y opposent.
« Je suis quelqu’un de têtu, j’irai au bout de mon projet »

Xavier Broyer l'assure : il ouvrira au plus tard début 2020, un élevage plein air de 29600 poules pondeuses, sur son terrain de 12 hectares basé à Cruzilles-lès-Mépillats.
« Cela fait un an et demi que je travaille sur ce projet. Je me suis rendu en Allier, en Savoie, en Bretagne... pour discuter avec des agriculteurs, voir comment ils travaillaient, avec quel matériel, les différents types de bâtiments... Je voulais être sûr de faire les bons choix », explique le trentenaire originaire de Perrex.
Mais, un collectif de riverains « Bien vivre à Cruzilles » veut tuer le projet dans l'oeuf. Ils s'inquiètent du bien-être animal, des odeurs, des va et vient de camions... Ils ont donc lancé une pétition en ligne qui a déjà recueilli plus de 20000 signatures. Pour autant, la détermination de Xavier Broyer n'est pas ébranlée. « La majorité des signataires ne sont même pas du coin. Ils sont de Paris ou d'ailleurs, réprouve-t-il. Il faut savoir que je suis quelqu'un de têtu, j'irai au bout de mon projet ».

Un jardin d'hiver pour les poules

Pour rassurer, le conseiller technique de la société Envie d'œufs Sud-Est qui accompagne le jeune agriculteur dans ses démarches, a animé une réunion d'informations mi-février en mairie. Il a insisté sur le fait que « la réglementation européenne est strictement appliquée » et expliqué que « dans ce type d'atelier, il y a peu de nuisances et peu d'odeurs ». Un constat corroboré par le maire de la commune, Christian Lay :
« Je me suis rendu en Isère pour voir un poulailler de taille similaire. Les poules volettent à l'intérieur, elles peuvent sortir, elles ne sont pas stressées. C'est très rassurant », témoigne l'édile pour qui « le projet va dans le bon sens ». Malgré tout, les inquiétudes demeurent.
Amoureux des bêtes depuis son plus jeune âge, Xavier Broyer dit pourtant en faire plus que la norme. « Je fais un élevage en volière car les poules sont mieux, elles peuvent s'ébattre et ont la liberté d'aller et venir. J'ai aussi décidé de faire un jardin d'hiver alors que ce n'est pas obligatoire. Un appentis de 420m de large sera installé sur toute la longueur et de part et d'autre du bâtiment. Comme ça les poules pourront sortir même quand il pleut ».
Non sans impatience, le jeune agriculteur attend à présent l'obtention du permis de construire pour enfin lancer cette exploitation qui lui tient tant à cœur. Verdict dans quelques mois.