Politique
Olga Givernet, premier déplacement officiel au barrage de Génissiat
Nommée ministre déléguée chargée de l’énergie, Olga Givernet a choisi de rester en terre aindinoise pour son premier déplacement officiel sur le site de la centrale hydroélectrique de Génissiat.
Véritable fleuron de l'industrie française, le barrage de Génissiat occupe une place emblématique dans l'histoire énergétique de la France, puisqu’il fut le premier ouvrage hydroélectrique construit par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). Créée en 1933, la CNR exploite aujourd’hui des centrales hydroélectriques, des parcs éoliens et photovoltaïques. Elle est le premier producteur français d’énergie d’origine exclusivement renouvelable. Une production d’énergie annuelle qui représente 10 % de la production totale du Rhône et la consommation électrique de 700 000 foyers.
Le barrage-usine de Génissiat est le premier et le plus important barrage sur le Rhône ; d’une hauteur de 105 mètres, longueur à la base de 100 mètres, longueur à la crête de 140 mètres. Ses différents équipements techniques sont mis en scène par l’emploi de la couleur, comme le rouge géranium pour les alternateurs.
Le site, sur lequel travaillent une quarantaine de personnes en permanence, et des dizaines d’entreprises qui interviennent pour la maintenance des équipements, accueille chaque année de 8 000 à 10 000 visiteurs.
Efficacité et sobriété énergétique
Un lieu symbolique pour Olga Givernet, ministre déléguée chargée de l’énergie, auprès de la ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques. Une ministre déjà fortement engagée, lorsqu’elle était députée, en faveur de la sobriété ; une sobriété « juste et durable », « sans discours alarmiste, de décroissance, ni d’écologie punitive. Une opportunité de vivre mieux, qui sera incontournable pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ».
Samedi dernier, sur son territoire d’élection, elle rappelait trois objectifs pour la France : « rester souverains dans notre production d’énergie, la sobriété énergétique, et la maîtrise des coûts de l’électricité. » « Avec Agnès Pannier-Runacher, nous serons au service de tous les français pour les accompagner à réussir notre transition énergétique. Agir pour l’efficacité énergétique, en faveur des énergies renouvelables, pour le nucléaire et la sobriété énergétique, voilà notre ambition ! » Sur la question du nucléaire, la ministre déléguée précise : « Aujourd’hui nous avons une production stabilisée qui permet de faire baisser les prix du marché », assurant « vouloir poursuivre le déploiement des énergies renouvelables tout en accélérant le nucléaire. »
Quant au souhait des viticulteurs du Bugey que la centrale nucléaire basée à Saint-Vulbas – qui doit accueillir deux réacteurs nouvelle génération EPR2 – change de nom, la ministre reste ferme sur le sujet : « Je me suis beaucoup engagée sur ce dossier. La question de la dénomination, je la connais bien. J’ai pu les accompagner. Je vais m’attacher à ce que l’on puisse avancer dans ce sens là pour nommer la centrale, Centrale de la plaine de l’Ain. »
Patricia Flochon