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Kalouna de But, championne de la race Percheronne à deux ans

Margaux Legras-Maillet
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Hervé Guillemot élève une cinquantaine de percherons et quelques 350 chèvres à Viriat. Sa pouliche Kalouna s’est largement distinguée au concours général agricole. Un véritable coup de projecteur pour l’élevage, situé hors zone. 

Kalouna de But, championne de la race Percheronne à deux ans
Kalouna de but termine deuxième au concours percheron modèle et allures des deux ans. Photo/DR

« Je suis vraiment content ! C’est une pouliche qui est née chez moi, et sa mère aussi, donc c’est vraiment une de l’élevage », se réjouit Hervé Guillemot devant la performance de Kalouna au concours général agricole. Elle est arrivée seconde au concours Percheron modèle et allures dans la catégorie des deux ans. Depuis l’année dernière, cette femelle de bientôt trois ans fait la joie et la fierté de son éleveur. Elle s’était déjà distinguée au Haras national du Pin, en septembre dernier, en terminant à la première place du concours national parmi 58 concurrents, et se qualifiant par la même pour le concours général agricole de février. Elle avait alors raflé toutes les distinctions en terminant championne de la race des deux ans (première parmi les finalistes des catégories petite taille, grande taille et dilligencière). 
Si elle n’a pas réussi à se hisser cette fois-ci sur la première marche du podium, il s’en est fallu de peu, l’un des deux juges hésitant à la placer au premier rang. Il faut dire que Kalouna avait des arguments de taille avec ses 1,85 m et ses 942 kg. « C’est un peu exceptionnel, elle sortait du lot. Je l’ai vu, dès ses trois jours. Comme on dit, ce qu’on voit à trois jours, on le retrouve à trois ans », souligne Hervé Guillemot. L’éleveur l’avait minutieusement préparée en la confiant au dressage à Jean-Charles Andrieux, bien connu dans le milieu pour être le fondateur des Cavaliers voltigeurs de France. Spécialiste des cascades équines, il a également officié sur le tournage du célèbre film Ben-Hur. Un apprentissage qui a selon le propriétaire de Kalouna pesé dans la balance le jour J : « Elle se déplace très bien, ça sort du commun. Quand on la fait trotter, elle trotte. Elle sait ce qu’elle a à faire. »
Kalouna a fait plus d’un admiratif et s’est déjà vue courtisée par plusieurs acheteurs, Bulgares et Chinois notamment, mais pour l’instant, pas question pour Hervé Guillemot de s’en séparer. « Sa mère est chez moi, elle aussi et malgré tout, depuis cinq ou six ans, on voit que le percheron est revenu au goût du jour, et pour retrouver de bonnes pouliches, ce n’est plus aussi évident, les prix augmentent… Maintenant si on recherche une bonne pouliche de deux ans il faut compter 5 000 € ». Il espère par ailleurs la faire pouliner avec l’un de ses étalons, Cassar Windermer’s, acheté aux États-Unis. « Si ça fonctionne, le poulain est déjà retenu pour l’Allemagne », confie l’éleveur. En attendant, le prochain rendez-vous est donné pour la jeune femelle, au futur concours régional avec en vue la qualification pour le national 2023.