PROPRIETE PRIVEE AGRICOLE
« Nous travaillons à des ambitions collectives »

Très attachée à la filière agricole française, la Propriété privée rurale a un rôle social, économique et environnemental majeur en lien avec les autres acteurs du territoire. Le syndicat départemental de l’Ain regroupe aujourd’hui près de 350 adhérents.
« Nous travaillons à des ambitions collectives »

Lors de l'assemblée générale du syndicat de la propriété privée rurale de l'Ain, qui s'est tenue le 1er juin dernier à Péronnas, son président Gilles Bruneau a rappelé tout l'attachement porté par les propriétaires au monde agricole : « Nous sommes des membres à part entière de la filière agricole française et nous sommes solidaires du monde agricole et de ses difficultés. Nous devons être fiers de votre rôle humain, social, économique et environnemental. Nous sommes des défenseurs acharnés de la ruralité et de la beauté des paysages. Cette propriété doit encore évoluer, comme l'agriculture ». Dans l'Ain, le syndicat regroupe quelques 350 adhérents propriétaires bailleurs ruraux (et plus de 12 000 au niveau national), soucieux de se tenir informés et de défendre leurs droits. Il s'agit notamment de pouvoir assurer la mise en valeur durable des propriétés et choisir les partenaires les mieux à même de contribuer à cette mise en valeur, obtenir une juste rémunération de leur patrimoine, acquérir et céder librement des terrains.

« Le droit de propriété et la liberté d'entreprendre sont des droits fondamentaux constitutionnels. Ce ne sont ni des privilèges, ni des droits acquis. Le développement de la population urbaine, le respect des ressources naturelles et de l'environnement, la mondialisation des marchés agricoles... sont des réalités à intégrer dans l'évolution des droits et devoirs de la propriété. La prise en compte de ces problématiques se traduit par des évolutions législatives et réglementaires et la création de multiples niveaux de structures nationales ou locales pas toujours cohérentes avec la réalité du terrain. La complexité de cet environnement changeant et de plus en plus contraignant nécessite que les propriétaires soient vigilants et présents », explique Gilles Bruneau.

Une large représentation

Dans l'Ain, le syndicat est animé par des administrateurs bénévoles qui siègent dans les instances et commissions départementales clés : la CDOA (commission départementale d'organisation des structures) qui examine notamment les autorisations d'exploiter, les tribunaux paritaires des baux ruraux, saisis des litiges entre bailleurs et preneurs, ou encore la chambre d'agriculture. La PPR est également membre du comité de pilotage du contrat de territoire Dombes Saône et reste très impliquée au sein d'organismes publics et spécialisés traitant des enjeux liés à la gestion de l'eau, les espaces protégés, les chemins pédestres ou encore les activités sportives de pleine nature. En 2017, le syndicat départemental a continué de répondre aux questions et attentes de ses adhérents relatives aux relations avec les preneurs, les baux ruraux, les départs à la retraite des exploitants et les relations avec les autorités administratives...

« Combien de propriétaires découvrent les problèmes a posteriori, combien ne prennent pas les précautions élémentaires... La propriété privée rurale nécessite du temps et de l'énergie pour gérer ce patrimoine dans la durée. Dans l'Ain nous comptons 350 adhérents alors que nous devrions être 1000. Mais ces adhérents représentent souvent des groupes familiaux et sont donc en réalité plus nombreux. Les difficultés ne sont pas fonction de la taille des propriétés. Cotiser, c'est lutter pour maintenir la valeur sociale, économique et culturelle notre belle cause et éviter son grignotage permanent », ajoute le président Bruneau.

Patricia Flochon