APICULTURE
Année catastrophique en vue pour le miel de printemps

Selon les remontées de terrain, l'Union nationale de l'apiculture française s’attend à une récolte de miel de printemps catastrophique, et ce, sur l’ensemble du territoire français. Bruxelles et l'État viennent de valider une enveloppe de 5 millions d'euros pour venir en aide aux apiculteurs. 

Année catastrophique en vue pour le miel de printemps
La récolte de miel de printemps 2024 s'annonce trés mauvaise, notament pour le miel de colza et d’acacia. ©Apiculture.net

Henri Clément, producteurs de miel et porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), rapporte que les premiers retours de terrain sur l’état de la récolte de miel de printemps 2024 dessinent « une année catastrophique, et sur l’ensemble du territoire français, ce qui est assez rare ». L’année a d’abord été marquée par un printemps doux qui a permis des sorties précoces, mais les insectes ont subi, par la suite, beaucoup de pluies qui ont empêché les vols ; quant aux fleurs, elles ont essuyé des vents et des gelées tardives dans de nombreuses régions. Les récoltes de miel de colza et d’acacia seraient particulièrement mauvaises. Le bilan complet devrait être connu en septembre-octobre. Pour rappel, les miels de printemps représentent 20 à 30 % des récoltes annuelles, selon les régions. Une aide de 4 millions d’euros vient d’ailleurs d’être validée par Bruxelles – auxquels doit s’ajouter un million d’euros de prises en charge de cotisations sociales. Pour en bénéficier, les apiculteurs doivent avoir subi, en 2023, une perte de chiffre d’affaires supérieure ou égale à 30 % par rapport à la période de référence (moyenne olympique 2018-2022), précise FranceAgriMer. Ils doivent détenir plus de 200 ruches en 2023, et être affiliés à la MSA ou à la CGSS, en qualité de chef d’exploitation agricole ou non salarié agricole. Le taux de prise en charge de la perte de chiffre d’affaires est de 80 %, avec un montant plancher d’aide de 1 000 euros et un plafond de 80 € par ruche, dans la limite de 25 000 euros par entreprise (modulations pour Gaec, nouveaux installés, ou fortes variations du nombre de ruche). Le déploiement du téléservice pour le dépôt des demandes d’aides devrait intervenir « vers août-courant septembre », prévoit FranceAgriMer.

M.R