JOURNEE SANITAIRE OVINE
Le syndicat et le GDS font le plein

Trente-cinq éleveurs de moutons ont fait le déplacement, jeudi dernier, pour participer à la journée sanitaire annuelle organisée conjointement par le GDS, le syndicat des éleveurs de l’Ain, avec l’appui de la clinique vétérinaire Clair Matin, qui avait mis ses locaux à disposition.
Le syndicat et le GDS font le plein

Le matin était consacré à des autopsies, opérées sur six ovins de toutes catégories (mort-né, agnelle, vieille brebis...) par Sébastien Léger, vétérinaire.
« Les éleveurs ont pu apprendre comment pratiquer l'autopsie : ouvrir l'animal proprement, connaître les organes, repérer d'éventuelles pathologies », résume Nicolas Girard, animateur du syndicat.
L'occasion de déceler des maladies parasitaires, comme les douves, des infections pulmonaires, des acidoses...
« L'autopsie, couplée avec une bonne observation clinique externe préalable de l'animal (NDLR : estimation de l'état corporel, détection de parasites externes, d'inflammations), va permettre à l'éleveur d'écarter ou de confirmer des pistes sur son cheptel », explique N. Girard. Compétence d'autant plus utile en élevage ovin, que les éleveurs n'appellent que rarement le vétérinaire.
Cette journée fut aussi l'occasion de rappeler aux éleveurs qu'ils peuvent bénéficier de financements à la détection de quatre maladies avortives : fièvre Q, chlamydiose, visna maedi et paratuberculose. La prise en charge de ces « statuts sanitaires » par le GDS 01 s'élève à 75% et 100% pour les nouveaux installés.
« Les éleveurs peuvent bénéficier de ces détections sur simple demande. C'est particulièrement important lors d'une constitution de cheptel et de l'introduction d'animaux extérieurs à l'exploitation, pour s'assurer qu'ils n'introduisent pas une de ces maladies dans le troupeau. »
Un point a été fait sur la détection des mammites, cauchemar des éleveurs, qui constitue la première cause de réforme des brebis.
Dernier point à l'ordre du jour : l'identification et la traçabilité des ovins. Un représentant de la DDT a rappelé l'importance de ces démarches obligatoires. Le non-respect de ces contraintes peut occasionner la perte partielle des aides Pac aux éleveurs (et pas seulement l'aide ovine.)
La mobilisation importante observée lors de cette 5e journée sanitaire montre la pertinence des thèmes abordés et la volonté des éleveurs de moutons de l'Ain de constamment enrichir leurs compétences techniques.

Etienne Grosjean