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PRODUCTION PORCINE

La profession dénonce des cours anormalement bas

Alors qu’il manque de porcs pour satisfaire le marché, depuis quelques semaines le cours français dévisse. Une situation incompréhensible et à terme très dangereuse pour la filière, selon Christian Guy, éleveur dans le Cantal et président de la section régionale porcine.
La profession dénonce des cours anormalement bas

La filière porcine française semble à nouveau traverser une zone de turbulences. Peut-on parler de crise ? Christian Guy : « Depuis deux mois, la situation empire avec des cours du porc qui plafonnent autour de 1,22 €, alors que nos voisins européens, les Espagnols et les Allemands sont payés 15 centimes de plus. La France ne peut pas toujours rester en queue du peloton. D'autant que le marché est porteur puisqu'on manque de porcs pour satisfaire la demande. Il n'y a donc aucune raison qui justifie la baisse du cours du porc en France. » Comment expliquez cette situation, alors ? C.G. : « La gestion d'une coopérative bretonne, la Cooperl, numéro un français du porc, est en train de mettre à mal la filière française. La Cooperl a toujours fait cavalier seul. Elle le prouve encore une fois aujourd'hui en entraînant l'ensemble des acteurs dans une spirale à la baisse suicidaire. Ce n'est pas aux producteurs français de pâtir de la restructuration d'une seule entreprise(1). Le système breton est à bout de souffle. Par cette politique de baisse de prix, i...

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