SAINT-TRIVIER-DE-COURTES
Bientôt 340 foyers alimentés au gaz agricole

Si tout se passe comme prévu, 340 foyers de Saint-Trivier-de-Courtes seront alimentés par le gaz provenant du site de méthanisation collectif.
Bientôt 340 foyers alimentés au gaz agricole

Installés depuis plusieurs années sur la commune, travaillant parfois main dans la main, une douzaine d'agriculteurs, désireux de mieux travailler dans le respect de l'environnement et de valoriser leurs déchets organiques, se sont unis pour trouver une solution idoine.
Ils ont d'abord créé en octobre 2018 une SAS (Société par Actions Simplifiée) et ont commencé à prospecter. Ils ont fait la connaissance d'Opale Energies Nouvelles, (Opale EN). « Nous démarchons des agriculteurs, installés depuis plusieurs années, qui ont l'habitude de travailler ensemble, sont regroupés en CUMA et nous leur proposons notre projet» explique Thibault Aubertin, chef de projet, présent sur le site en compagnie de Sébastien Fanni, responsable de chantier et de Coralie Vaillant, chargée de communication. « Nous avons visité plusieurs sites avant de nous lancer et de choisir ce procédé et la société avec qui nous allions travailler » détaille un des membres de la SAS.

Pionnier dans la méthanisation collective

Opale Énergies Naturelles est une entreprise pionnière dans la méthanisation collective, Dès 2010, elle s'est lancée dans le marché émergent de la méthanisation, en pariant très en amont sur la pertinence des projets agricoles collectifs. Ces derniers répondent concrètement à plusieurs enjeux sociétaux majeurs tels que la production d'énergie renouvelable, la gestion des effluents agricoles, la diminution du recours aux engrais ou traitements chimiques ainsi que la préservation de la ressource aquifère. Un terrain d'environ un hectare a été choisi, une étude des sols effectuée, l'appel d'offre lancé et le permis de construire déposé. Celui-ci a été validé en avril dernier et les travaux ont pu démarrer en juin. Ils ont été confiés aux entreprises régionales Famy et Richard TP. Puis viendra l'installation des éléments de la structure fabriqués en Allemagne et en Belgique.

16 000 tonnes de matières agricoles

La majorité des actionnaires exploite des GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en commun) ou sont éleveurs des vaches laitières.
Lisiers, fumiers, cultures dérobées, CIVES, résidus de culture : environ
16 000 tonnes de matières organiques agricoles viendront chaque année alimenter le digesteur de l'unité. Le digestat sera récupéré environ 40 jours après son introduction dans le système de séchage. Les membres de la Trivigaz (c'est le nom de la SAS) ne seront pas trop impactés en temps par la structure. Celle-ci sera pilotée informatiquement et un employé sera présent sur le site (création d'emploi). Il y aura une bascule sur le site et chaque actionnaire devrait récupérer autant de digestat qu'il a déposé de matières organiques au départ. Ce digestat, de très bonne qualité et sans odeur, pourra être ensuite épandu pour fertiliser les parcelles des actionnaires.

Y.G
 

Un investissement de 4,6 millions


Le coût total du projet avoisine les 4,6 millions d’euros. Il a bénéficié de subventions de 20 % (environ 900 000 euros) par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ainsi que par la région Auvergne Rhône-Alpes. La SAS des agriculteurs espère un amortissement sur 15 années. Ils toucheront leur premiers dividendes trois mois après la première injection de biogaz dans le réseau. Trivigaz vert 01, site ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) fait partie des toutes premières installations en France et la première dans le département. Nos voisins allemands ont depuis plusieurs années franchi ce pas.