LAIT
La collecte mondiale de lait en baisse

La situation est conjoncturelle mais elle est mondiale. En 2021, la majorité des principaux exportateurs de lait à l’international ont vu leur collecte baisser. Pour la première fois depuis 2009, la production de l’Union européenne n’a pas progressé.

La collecte mondiale de lait en baisse
En France, le prix de la tonne de lait a atteint 413,1 €, battant ainsi le précédent record qui datait de décembre 2013. ©DR

Hormis l’Argentine, la collecte de lait a globalement baissé pour l’ensemble des pays exportateurs en 2021, analyse l’Institut de l’élevage (Idele). Des situations de sécheresse mais aussi la cherté des aliments ont découragé les éleveurs de produire. Aux États-Unis, la collecte mensuelle de lait apparaît inférieure à celle de l’an passé. Les effectifs de vaches diminuent pour la première fois depuis plus de trois ans. Du côté de l’Australie, la production a diminué de 1 %. En Nouvelle-Zélande, l’année 2021 s’est achevée avec une collecte mensuelle de lait inférieure de 5 % aux résultats obtenus en 2020. Le déficit important de précipitations dans l’île du Nord a limité la pousse de l’herbe, estiment les spécialistes. « En 2021, la production des vingt-sept pays membres de l’Union européenne (143,7 millions de tonnes) n’a plus progressé pour la première fois depuis 2009 », souligne l’Idele, alors que le prix de la tonne de lait a atteint 413,10 €, de quoi battre le précédent record de décembre 2013. Les livraisons allemandes (31,16 millions de tonnes) et françaises ont baissé de 1,8 et 1,3 %. La collecte néerlandaise (13,6 millions de litres) se situe quant à elle 5 % en dessous du pic de 2016. L’introduction des quotas de phosphate et de nitrates se traduit par un net recul du cheptel (-4,2 % par rapport à 2020).