ELEVAGE
Des belles rousses en pension dans l’Ain

L’union pour la promotion de la race tarentaise recherche des agriculteurs pour élever des génisses dans l’Ain et ainsi pérenniser le renouvellement des troupeaux.
Des belles rousses en pension dans l’Ain

Ce service mis en place par l’UPRA Tarentaise fonctionne depuis 2004 dans plusieurs départements. L’Isère, les Hautes-Alpes et l’Ain. « Cela a été une belle année nous avons placé 400 petites femelles. Depuis sa création les ateliers ont pris de l’ampleur » observe Linda Moog de l’UPRA. Le projet de cette association a vu le jour suite à un constat : les éleveurs de Savoie manquaient de place pour élever leurs génisses d’où cette idée de les mettre en pension. Dans l’Ain, des agriculteurs de Marboz, Montrevel et Lompnas ont adhéré et se sont lancé dans l’aventure des belles rousses aux yeux de biche qui feront le Beaufort !

Deux formules

Il existe deux catégories de génisses placées. Cela permet aux éleveurs de garder leurs souches génétiques. L’une en obligation de reprise. C’est à dire que l’éleveur naisseur s’engage via un document écrit à reprendre la vache au prix fixé lorsqu’elle sera prête à vêler. Le prix d’achat et de vente est encadré.
D’autres sont placées en pépinière, ce sont des femelles élevées pour le collectif, l’UPRA tarentaise. L’atelier achète la génisse à 3 semaines 270 euros, si elle va bien et a un poids minimum de 47 kg et la revend génisse prête entre 2 et 3 ans plus tard, 1 mois avant le vêlage au prix de 1610 euros. Un seuil génétique minimum est fixé pour pouvoir mettre une femelle en pépinière. La liste des femelles disponibles est communiquée en début d’été. Ainsi, tous les éleveurs tarentais qui le souhaitent, peuvent acquérir de nouvelles souches et acheter des femelles supplémentaires si besoin.

 

Une génisse élevée en pépinière dans l’Ain chez Claude Névoret à Marboz pour le collectif et vendue aux enchères à l’automne 2018.

Le cahier des charges

Un technicien passe dans les ateliers une à deux fois par an pour s’assurer de la qualité de l’élevage et du bon développement des lots. C’est lui qui décide lorsque les génisses sont prêtes pour l’insémination. Elle se fait dans l’Ain chez l’éleveur. Au préalable, le technicien s’est assuré de la bonne souche du taureau choisi. Ensuite, juste une visite par an est nécessaire. « Ça fonctionne très bien, mais c’est du vivant donc forcément cela implique un suivi » précise Linda Moog.
L’adhérent à l’atelier à la certitude de revendre ses génisses. Nul besoin d’aller les chercher ou de les ramener car un prestataire se charge de la livraison et du ramassage.
Pour les éleveurs naisseurs comme pour les ateliers, il faut souscrire un contrat auprès de l’UPRA Tarentaise qui transmet alors le cahier des charges avec les droits et devoirs de chacune des deux parties.

 


Yolande Carron

 

En chiffres

Depuis 2004, plus de 3800 veaux ont été placés dans 3 départements.
Les demandes sont de plus en plus nombreuses et l’UPRA est à la recherche d’ateliers.
Pour les contacter 04 79 60 49 20.