Chasse
Partenariat renforcé entre la fédération des chasseurs et le monde agricole
Entretien avec Gontran Bénier, président de la fédération départementale des chasseurs de l’Ain.
Vous être partenaires de la profession agricole sur le volet des pièges photographiques pour renforcer la surveillance du loup. Quel a été et sera votre rôle en la matière ?
Gontran Bénier : La fédération départementale des chasseurs est partenaire technique. On fait apport de nos connaissances techniques en matériel, sur les points de passage potentiel des prédateurs, et nous allons réaliser l’analyse des photos qui seront collectées. Nous avons aidé la FDSEA à choisir les appareils, expliqué comment les implanter et les relever. Nous avons au sein de notre personnel un certain nombre d’agents qui ont suivi la formation du réseau Loup-Lynx.
Les lieutenants de louveterie peuvent être épaulés par des chasseurs et/ou des agriculteurs détenteurs du permis de chasse pour les tirs de défense. Quand les formations débuteront-elle ?
G.B. : J’aurai la capacité de fournir dans le courant de l’automne une liste de gens intéressés pour assister les lieutenants de louvèterie. On va s’en occuper d’ici peu. Concernant les formations, ce n’est pas du ressort de la fédération, mais de l’Office français de la biodiversité qui décidera des dates des futures sessions.
Quel est l’impact sur le gibier de la présence du loup dans l’Ain ?
G.B. : On constate depuis trois ans des cadavres de cerfs sur le piémont gessien, notamment sur la zone Gex – Divonne – Vesancy. Mais ne s’agissant pas d’espèces domestiques, les services de l’Etat n’y accordent aucune importance. Alors que selon moi cela devrait être un traceur, ça n’inquiète personne. Nous subissons ! La dispersion du noyau de population des cerfs est constatée par les chiffres de comptage qui sont divisés quasiment par dix.
La saison de chasse débute-t-elle sous de bons auspices ?
G.B. : A ce jour, un peu plus de 1 000 sangliers ont déjà été prélevés. On constate un effort important des sociétés de chasse. Mais cette année, au regard des mauvaises conditions météorologiques, on reste particulièrement inquiets par rapport aux quantités de dégâts. Sans oublier toutes les contraintes qui pèsent sur les chasseurs. Il ne faudrait pas que cela entraîne une démotivation chez certains, d’autant plus que la chasse reste attaquée de toute part.
Patricia Flochon