Une initiative lancée en 2015 par la DRAAF et l'Ademe, qui vise
« à faire émerger des projets collaboratifs permettant la mise en œuvre d'actions innovantes, opérationnelles et structurantes à l'échelle des territoires, afin de favoriser la mobilisation de bois pour les chaufferies du « Fonds Chaleur. » A cette fin, 6,6 millions d'euros sont mobilisés pour subventionner des actions.
Quatre projets ont été retenus dans la région AURA. Parmi eux, Avenir 01.
La coordination des 12 acteurs privés et publics impliqués dans la démarche a été assurée par le conseil départemental, qui a inscrit ce projet dans le cadre du 3e livre blanc en faveur de la filière bois voté en 2017.
L'objectif consistait à « renforcer le développement du tissu d'entreprises locales pour favoriser le renouvellement de la ressource humaine en forêt à travers la mise en place de formations collectives. »

200 000 ha et 5000 emplois dans l'Ain

Parce que pour valoriser la ressource, il faut d'abord disposer de main d'œuvre qualifiée. Un enjeu vital ainsi résumé par le patron de la scierie, Jean-Cyrille Ducruet : « il faut que nous soyons capables de remettre des gars en forêt et qu'ils gagnent correctement leur vie. »
Le président du conseil départemental, Jean Deguerry, a rappelé l'importance de l'économie forestière de l'Ain. « Une filière fondamentale qui renforce l'attractivité du territoire et participe à la transition écologique ». Le département compte 200 000ha de forêt. Le bois génère 5000 emplois.
Le préfet de l'Ain Arnaud Cochet, a insisté sur le potentiel du bois énergie.
« La part des énergies renouvelables doit atteindre 38% de la production de chaleur d'ici 2030. Cela passe par une meilleure exploitation de la biomasse », dans un département « au patrimoine forestier considérable et pas connu à sa juste valeur. »
L'idée consiste à valoriser une partie de la ressource pour alimenter des grandes chaufferies urbaines, notamment à Lyon tout en adaptant la forêt aux enjeux climatiques. De quoi générer des emplois et de la valeur ajoutée, sachant, disait Jérôme d'Assigny, directeur de l'Ademe, « que la moitié de l'énergie dont nous avons besoin, c'est de la chaleur. Aujourd'hui, 21% de la chaleur est issue du renouvelable. Nous sommes obligés d'accélérer si on veut atteindre l'objectif des 38%. »
Jean-Yves Flochon, vice-président du conseil départemental en charge de l'agriculture a rappelé le soutien financier du département à la filière. Les objectifs sont les suivants : accroitre le potentiel forestier du département, favoriser le développement des entreprises locales et développer le bois énergie.

1 : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie
2 : Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt.