VITICULTURE
Les vins IGP pourront désormais être désalcoolisés sous certaines conditions

Margaux Legras-Maillet
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La réglementation européenne le permet déjà depuis décembre 2021 pour les vins sous signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO) jusqu’à 0,5 degrés. Alors qu’il s’interrogeait depuis plusieurs mois sur la possibilité d’ouvrir cette disposition aux vins IGP français, le comité vins IGP de l’INAO s’est clairement positionné à ce sujet lors du comité du 4 avril dernier.

Les vins IGP pourront désormais être désalcoolisés sous certaines conditions
« Pour l’instant nous n’avons pas évoqué cette question en comité », précise Jean-Luc Guillon, président du syndicat des vins du Bugey. Photo/MB

La réglementation européenne le permet déjà depuis décembre 2021 pour les vins sous signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO) jusqu’à 0,5 degrés. Alors qu’il s’interrogeait depuis plusieurs mois sur la possibilité d’ouvrir cette disposition aux vins IGP français, le comité vins IGP de l’INAO s’est clairement positionné à ce sujet lors du comité du 4 avril dernier. Les vins IGP pourront désormais être désalcoolisés jusqu’à 6 degrés, sous réserve que cette possibilité soit inscrite dans le cahier des charges, à la suite d’une instruction conduite par le comité national, sur la base d’une demande de l’ODG ; que tous les vins soient contrôlés d’un point de vue organoleptique avant et après désalcoolisation. En-dessous de six degrés, les ODG pourront conduire une expérimentation ou mobiliser le dispositif d’évaluation des innovations (DEI). Cela n’est ouvert néanmoins que pour les ODG qui auront prévu dans leur cahier des charges de pouvoir produire des vins désalcoolisés jusqu’à six degrés, précise un communiqué de l’INAO. Ces expérimentations, sur la base d’une demande de l’ODG, seront suivies par la Commission scientifique et technique de l’INAO. « Ce n’est pas une mesure horizontale. L’INAO est désormais prêt à recevoir toutes les demandes des ODG qui souhaitent intégrer cette mesure », explique Eric Paul, président du comité vins et cidres IGP auprès de l’INAO. Et Jean-Luc Guillon, président du syndicat des viticulteurs de l’Ain de préciser : « Pour l’instant nous n’avons pas évoqué cette question en comité. Cela doit sûrement concerner les vins du Sud de la France ».