SANITAIRE
FCO : vaccinez maintenant, après il sera trop tard

La vaccination est le seul rempart à la crise de FCO actuelle, elle permet d’atténuer les impacts cliniques du passage viral que ce soit pour la FCO 8 déjà présente dans l’Ain ou la FCO 3 à venir dans les prochaines semaines. Il est important de vacciner dès maintenant après il sera trop tard. 

FCO : vaccinez maintenant, après il sera trop tard
©GDS de l'Ain

Les cas de FCO sont chaque jour multipliés par 2 depuis mi-août. Cette vague fait suite à l’épisode de FCO sérotype 8 du Massif central de l’automne 2023 avec une nouvelle souche beaucoup plus virulente que les souches connues auparavant. Les conséquences en élevage sont graves. Le taux d’animaux morts est porté à 5% en élevage bovin et 30% en élevage ovin. Le taux d’animaux malades peut atteindre, dans certains élevages, 50% en élevage ovin et 75% en élevage bovin.

Sans traitement direct, au-delà du traitement symptomatique, pour cette maladie virale, la vaccination est le seul remède et il est encore temps de vacciner son troupeau avant que les conséquences de son passage ne soient plus importantes encore. Le vaccin injecté, en se comportant comme le virus naturel de la fièvre catarrhale, va stimuler le système immunitaire de l’animal pour le préparer au passage de la vague virale en constituant un stock d’anticorps mobilisable le jour de l’infection afin de limiter l’expansion du virus dans l’organisme.

Pour la FCO, les effets de la vaccination, même s’ils ne sont pas complets, sont observés très rapidement, à savoir dans les 8 jours après l’injection de la première dose (même dans le cas où le vaccin nécessite 2 injections). La vaccination peut donc être utilisée alors même que le troupeau commence à subir ses premiers cas cliniques. Il est donc conseillé de vacciner en urgence pour atténuer le passage viral et les impacts cliniques sur le troupeau.

Fco 8

Le vaccin contre la FCO 8 est à la charge de l’éleveur. La vague de FCO 8 remonte le département et il est donc encore judicieux d’envisager de vacciner pour atténuer les impacts du passage viral en élevage pour les quelques semaines à venir. La demande importante de vaccins a conduit à la rupture de certains produits. Il reste à ce jour un seul vaccin contre le sérotype 8 (et 4) dont les stocks nationaux sont suffisants mais pour lequel des retards d’approvisionnement chez les vétérinaires peuvent être observés vu les surcharges logistiques. Il faut donc anticiper le besoin et se rapprocher de son vétérinaire au plus vite pour réserver ses doses.

Fco 3

Le vaccin contre la FCO 3 est intégralement pris en charge par l’Etat. La FCO 3 progresse en direction du Sud depuis le Nord de la France et devrait toucher le département dans les jours/semaines à venir. La vaccination contre la FCO 3 est à envisager dès aujourd’hui pour garantir une protection efficace avant son arrivée. Elle est déjà engagée pour les élevages ovins et sera bientôt disponible pour les bovins. Il convient de réserver ses doses auprès du vétérinaire dès maintenant afin qu’il puisse les délivrer à réception du stock alloué.

Vacciner – Les grandes règles

Seuls les animaux en bonne santé peuvent être vaccinés. C’est la garantie d’une vaccination efficace. De même le vaccin est un produit fragile. Il nécessite une conservation au frigidaire (même entre deux lots), une utilisation dans les quelques heures qui suivent l’ouverture du flacon et un respect strict des règles d’hygiène.

La vaccination peut, dans de rares cas, être responsable de mortalité embryonnaire précoce voir d’avortements. Si le vaccin en lui-même ne peut être incriminé, le pic fiévreux qu’il peut parfois induire peut conduire à ces événements. Encore une fois ces cas sont relativement rares et en tous cas beaucoup moins importants que les conséquences cliniques observées à l’issues d’un passage viral. Le rapport bénéfices/risques est très largement en faveur de la vaccination.

La vaccination peut être réalisée par l’éleveur hormis si la vaccination doit être certifiée par le vétérinaire pour l’export des animaux.                    

                                                                                                                      GDS de l’Ain