SOMMET DE L'ÉLEVAGE
Les éleveurs de l’Ain de nouveau au Sommet
Après le Salon de l’agriculture et la foire de Beaucroissant, les éleveurs de l’Ain se sont de nouveau distingués la semaine dernière au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne.
Premier salon agricole professionnel d’Europe, Cournon-d’Auvergne c’est the place to be, le rendez-vous à ne pas manquer pour les éleveurs férus de concours. Comme à Beaucroissant le mois dernier, ils étaient peu nombreux à défendre les couleurs aindinoises, mais cela n’a pas empêché les éleveurs du département de se distingués en concours bovins et ovins. À commencer par le Gaec du Giroux à Rignieux-le-Franc qui a accumulé les récompenses au concours de la race simmental. L’exploitation est arrivée première dans quatre catégories et a raflé le prix de championnat adulte et de réserve grande championne avec Maxette, le prix de championnat jeune et grande championne avec Natalia, et enfin le prix de la meilleure mamelle jeune avec Oleate. Consécration également en race charolaise pour le Gaec Regain 2M de Sandrans qui se rendait au Sommet de l’élevage pour la troisième fois. Sur leurs quatre animaux, leurs deux jeunes taureaux, Sacrement et Scoop, ont terminé deuxième de leur catégorie. « Sacrement est arrivé juste derrière une très grande maison de charolais, on est très content avec mon épouse. On a eu des bons retours sur les animaux », se réjouit Maxime Berthaud, leur propriétaire. Une première pour la troisième participation du couple qui d’ordinaire terminait dans les derniers du classement. Il faut dire que les deux éleveurs s’y sont mis plus tôt cette année et prépare leurs animaux depuis l’hiver dernier. Qui plus est, Scoop est un habitué des concours depuis tout petit. Il a déjà remporté le prix de famille par le père au Sommet l’an dernier au côté de ses frères, un 2ème prix à Avignon en 2021 et en 2022 à l’Expo du futur. Quant à Sacrement il est le fils d’un taureau issu de l’élevage, arrivé premier. L’un et l’autre semblent voués à un avenir prometteur. D’ailleurs ils concourront tous deux au concours de Charolles le mois prochain. Une première pour Maxime Berthaud et son épouse. « Le but, c’est de vendre le veau Sacrement. On a eu des gens d’intéressés, on y croit beaucoup ! ».
Seul éleveur de l’Ain en lisse en blonde aquitaine, la réputation de Patrick Maisson n’est plus à faire, et sa génisse Richesse est arrivée deuxième de sa section. De même qu’en angus, l’EARL du trèfle de Vandeins s’est hissée sur la troisième marche du podium dans la catégorie femelles de plus de quinze mois avec Sirene qui marche désormais dans les pas de son éleveur, Baptise Curt, qui a participé au mondial du quad à Pont-de-Vaux l’an dernier. Le mâle Emmett est lui arrivé quatrième de sa section. En race prim’holstein, les éleveurs du département ont là aussi quasiment atteint le sommet, à l’instar de la ferme Morel à Saint-Cyr-sur-Menthon, du Gaec de Baritel à Chaveyriat ou encore du Gaec des Feux follets à Villemotier.
En ovin les éleveurs n’ont pas démérité non plus
En ovin également, la prestation des animaux de deux éleveurs de l’Ain a été saluée. À commencer par ceux de Jean-Luc Berger et ses huit ovins de la race île-de-France. Habitué des concours, l’éleveur avait remporté pas moins de 23 prix au Salon de l’agriculture en février dernier. Si ses agneaux n’ont pas convaincu les juges, lui-même estime qu’il avait mieux à la maison, un de ses bélier a obtenu le premier prix en mâle adulte et le prix de championnat mâle. Son autre bélier est arrivé troisième de section dans la catégorie mâle adulte. Le lot de trois femelles est arrivé deuxième dans la catégorie femelles. Jean-Luc Berger a enfin remporté le prix d’ensemble (bélier et agnelles), totalisant cinq prix. Resté la semaine, l’éleveur a rencontré de nombreux clients potentiels, mongols, roumains, espagnol, portugais.
Les agnelles (ci-dessous) d’Antoine Namy (ci-dessus) de Fareins (les deux en partant de la droite) ont terminé troisième de leur section. Photo/DR
En race charolaise, Antoine Namy participait à son premier Sommet de l’élevage et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas démérité. Il termine troisième dans les catégories agneaux mâles et agnelles. « Je suis content bien-sûr. Ça montre le parcours que j’ai fait et ça permet de se comparer aux autres. C’est très intéressant et c’est important pour l’ouverture d’esprit. Au départ vous produisez des agneaux charolais que vous voyez grandir puis que vous vendez à la boucherie. Après on les observe et l’OS nous dit de nous mettre en station. J’ai mis le premier en station il y a deux ans, puis de nouveau un cette année. On nous incite à nous confronter aux autres, et cette année, je me suis dit qu’il fallait sauter le pas, et puis je trouve que ça fait partie de l’évolution logique d’un sélectionneur », confie-t-il. En double-actif (il a racheté des parts de son ancienne entreprise de système d’alarme qu’il a vendue) il est réellement installé en tant qu’élever depuis cinq ou six ans. « C’est vraiment un plaisir d’enfant, j’ai un brevet de technicien agricole, quand j’ai eu l’opportunité, je me suis lancé. J’ai un cheptel d’une trentaine de bêtes, mais mon idée c’est de doubler le troupeau en pure sélection. » Le Sommet de l’élevage est une vitrine pour les sélectionneurs français, mais aussi un révélateur de génétique pour ceux qui se sont lancés récemment, à l’image d’Antoine Namy ou de Maxime Berthaud et de son épouse.
Palmarès des éleveurs de l’Ain (limite des trois premiers)
Race charolaise (bovin) : Gaec Regain 2M, 2ème de section catégorie veaux d’automne (Sacrement), 2ème de section catégorie mâles nés du 1er août 2020 au 31 juillet 2021 (Scoop).
Race prim’holstein : Feux follets/Morel/Pérelles, 2ème de section catégorie vaches en cours de première lactation (JBToullec Roxa) ; Gaec de Baritel, 3ème de section catégorie vaches en troisième lactation (Baritel Nabilla) ; Gaec Ferme Morel, 2ème de section vaches en cinquième lactation (Morel Carly).
Race angus : Baptiste Curt, 3ème de section femelle de plus de 15 mois (Sirene)
Race blonde aquitaine : Patrick Maisson, 2ème de section femelles âgées de 2 à 3 ans (Richesse).
Race simmental : Gaec de Giroux, 2ème de section catégorie vaches en cours de première lactation (Potina), 3ème de section catégorie vaches deuxième lactation (Oleate), 1ère de section catégorie vaches deuxième lactation (Natalia), 1ère de section catégorie vaches troisième lactation (Ombria), 3ème de section vaches de troisième lactation (Nepiphanie), 1ère de section vaches quatrième lactation (Maxette), 1ère et 3ème de section vaches quatrième lactation (Almerl et Iris).
Race charolaise (ovin) : Antoine Namy, 3ème de section catégorie agneaux mâles et catégorie agnelles.
Race île-de-France (ovin) : Jean-Luc Berger, 1er et 3ème de section catégorie mâles adultes, prix de championnat mâle et prix d’ensemble (bélier et agnelles).