LAIT
Forte baisse des investissements industriels

Forte baisse des investissements industriels
Syndilait (fabricants de lait de consommation) a demandé une hausse des prix de 8 % pour les négociations commerciales de 2022.

« Face à l’incertitude générée par la crise sanitaire de la Covid-19, les entreprises de la filière lait ont mis en pause une part significative de leurs investissements : les montants investis représentent environ les deux tiers de la tendance moyenne des dernières années », apprend-on dans l’Observatoire financier des entreprises agroalimentaires consacré à l’industrie laitière, publié par le Crédit agricole le 29 novembre. « Seuls les petits fromagers [entre 2 et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, ndlr], en moyenne, réalisent des efforts d’investissements réguliers dans les outils, preuve que leur marché est porteur », notent les auteurs de l’étude qui porte sur la période janvier 2020 à mars 2021. Au contraire, les entreprises de produits de grande consommation (yaourts, lait UHT, beurre, hors fromages) investissent très peu du fait d’un marché national « atone ». « La hausse récente et conjoncturelle de leurs performances ne suffit pas encore à relancer les investissements », remarquent les experts. Par ailleurs, ils soulignent les différences de rentabilité économique entre les leaders du secteur (CA supérieur à 500 millions) qui améliorent leur taux de rentabilité de 7,5 %, et les entreprises moyennes (entre 10 et 50 millions) dont le taux est « historiquement faible (autour de 2 %) et se contracte encore ». L’observatoire met en avant les difficultés rencontrées par les acteurs de la filière. Particulièrement, la hausse du coût des matières premières qui empiète sur leurs marges. La demande formulée par Syndilait (fabricants de lait de consommation) sur une hausse des prix de 8 % pour les négociations commerciales de 2022 correspond aux estimations des industriels audités par le Crédit agricole qui se positionnent dans une fourchette entre 5 et 10 %. 

JG