Si les chiffres présentés des différentes activités proposées ont dévoilé le bon fonctionnement de la structure et montré « l'excellent choix stratégique » comme l'a résumé son président Bernard Bouilloux, il y a malgré tout un point noir. La dégradation des comptes adhérents.
Dans la répartition des charges, l'agriculture biologique est en hausse de +37%. Bernard Bouilloux a souligné « qu'il était important d'aider à la mutation vers le bio. Les présidents des chambres d'agriculture doivent nous aider dans ce sens et faire en sorte de trouver des aides ». Au niveau du poste semences qui enregistre +51%, le maïs tient toujours la bonne part et les fourragères sont en très forte hausse. Par contre, baisse notable de -35% du côté des traitements des semences avec l'arrêt du Gaucho. Curieusement la vente de phyto se porte bien, augmente même. Franck Bouguet, directeur de CApDis en donnera l'explication « cela ne veut pas dire que les agriculteurs traitent plus. Il y a moins de cheptel de vaches donc moins de prairies et plus de cultures ».

Les magasins font du chiffre

Ils dégagent une grosse marge financière, 60,5% du CA. Le Gamm'Vert de Saint-Denis-les-Bourg arrive en tête avec un CA de 2304 K euros. Vient ensuite « l'étonnant Jayat », comme le qualifiera le directeur Franck Bouguet, avec 1568 K euros de CA « C'est un site formidable, dynamique, il y a toujours du monde. Dans le même genre Tramayes est bien aussi. Il faut communiquer à nos élus l'importance de ces magasins. Ils apportent de la vie dans une commune ».
Par contre beaucoup d'interrogation du côté du magasin de Bourg-en-Bresse qui enregistre une baisse de -9,20%. « C'est une longue descente aux enfers » dira le directeur. « Nous comptons sur une finalisation rapide du projet mais pour l'instant les décisions sont au point mort ». En projet également des rénovations des sites de Replonges et de Saint-Martin-du-Mont. Quant à la cité administrative de Viriat, un vaste projet, elle sera achevée début avril.

Prendre des mesures

Avec 1000 adhérents, forcément la coopérative brasse de l'argent et le problème des adhérents qui se font tirer l'oreille pour régler les factures devient récurrent. Les créances clients s'élevaient à 5 696 138 d'euros en 2018, sur le bilan de juin 2019 elles se montent à 6160 876 euros. « Il nous faut trouver des solutions, proposer des financements bancaires, faire des délégations de créances ou bloquer tout simplement les livraisons » lâchera Bernard Bouilloux. « Des mesures qui se révèleront impopulaires de toute évidence mais qui se feront avec de la concertation » a t'il ajouté. Parallèlement une étude est en cours pour les adhérents qui payent par anticipation leurs commandes afin d'assurer une ristourne équitable entre mauvais et bons payeurs.

Yolande Carron

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