Les 3 et 4 février, le festival Yggdrasil, Salon des mondes imaginaires, du fantastique et de la science-fiction s’est tenu à Lyon Eurexpo. Pour la première fois, l’agriculture était présente.
Yggdrasil s’annonce comme le festival de l’imaginaire, du fantastique et des mondes surnaturels. Après six ans d’existence, ce festival attire un public de plus de 30 000 passionnés venus de toute la France et des pays voisins, le temps d’un week-end. Lorsque l’on pousse les portes d’Yggdrasil, on se retrouve plongé et immergé dans d’autres mondes. Ici, les festivaliers viennent pour la plupart déguisés, arborant le costume de leur héros préféré. Au fil des allées et des stands, on passe de l’univers des mangas à celui de la Guerre des étoiles, on croise des elfes et des personnages hauts en couleur. A priori, pas grand-chose à voir avec l’agriculture, me direz-vous ! Et pourtant. Cette année, les organisateurs ont souhaité que l’agriculture soit présente dans l’espace « Demain, mais en mieux » et ont lancé une invitation aux organisations agricoles.
Demain, mais en mieux
Jeunes agriculteurs (JA), la chambre régionale d’agriculture, l’Anefa et l’Inrae ont saisi l’invitation d’Yggdrasil et ont animé un stand en commun. Pour Léa Lauzier, vice-présidente de JA, « c’est l’occasion de monter tout ce que l’agriculture peut apporter aujourd’hui et demain en termes d’alimentation, d’énergie, de matériau pour la construction… Après dix jours de mobilisations syndicales, nous voulons prouver que l’agriculture peut être la solution à pas mal de nos problèmes ». Alors qu’il anime un Quiz sur l’agriculture face à des jeunes aux oreilles pointues et au look médiéval, Jocelyn Dubost, le président de JA, plutôt à l’aise, l’assure : « Notre place est ici. On sort de notre zone de confort et on rencontre un public différent que l’on n’a pas l’habitude de croiser lors de nos différents événements, mais qui est intéressé et curieux. C’est l’occasion d’expliquer que l’agriculture peut-être le moteur du changement que les gens attendent et veulent pour demain ». En face, Daniel Roybin et Anaïs Rodrigues de l’Inrae proposent aux visiteurs de découvrir grâce à un casque de réalité virtuelle la ferme expérimentale de Marcenat (Cantal). L’occasion pour les chercheurs de parler de l’expérimentation système appelée Marcinelle, un programme co-construit avec des citoyens pour tester des solutions innovantes pour évoluer vers des systèmes d’élevage laitiers durables. « On se prépare aux défis de demain grâce à la recherche, commente Daniel Roybin. L’agriculture du futur devra être plus résiliente vis-à-vis du climat, de l’économie… La première qualité de l‘agriculture de demain ce sera la résilience ». De son côté, la chambre régionale d’agriculture proposait un escape game intitulé « Sauvons la prairie » pour découvrir de façon ludique les bienfaits de l’agriculture et l’Anefa embarquait les visiteurs dans une ferme grâce une simulation vidéo. Les visiteurs ont joué le jeu et semblaient convaincus que le futur ne se fera pas sans agriculture.