QUINZAINE DE LA TRANSMISSION-REPRISE
Préparer sa transmission : un véritable enjeu
La Quinzaine de la transmission-reprise en Auvergne-Rhône-Alpes, c'est plus de 45 événements organisés par les chambres d'agriculture, du 12 novembre au 5 décembre. Journées d'information, visites et rencontres dans des exploitations, formations, mises en relation, ateliers... Objectif : sensibiliser et informer les futurs cédants le plus tôt possible à la transmission de leur exploitation surtout s'ils n'ont pas de repreneur familial ! Les outils permettant aux agriculteurs d'accéder à l'information et de faciliter leur démarche existent :
- Le Point accueil transmission de chaque chambre départementale d'agriculture est à l'écoute des futurs cédants pour les accompagner,
- Le Répertoire départ installation, le stage test transmission installation, les diagnostics, l'accompagnement concrétisation - transmission... des aides de l'État et de la Région visant un véritable parcours d'accompagnement à la Transmission d'exploitation.
Dans l'Ain, 3 dates
Retraite, transmission, je m'y prépare
Vendredi 7 décembre de 9 h à 16 h 30 (inscription avant le 15 novembre) ou vendredi 15 mars de 9 h à 16 h 30 (inscription avant le 21 février)
Dans les locaux de la chambre d'agriculture de l'Ain à Bourg-en-Bresse.
Journée destinée aux futurs retraités se questionnant sur les démarches liées au départ en retraite.
Information sur les différents aspects de la cessation (social, juridique, fiscal et administratif).
Sensibilisation aux enjeux de la transmission.
Intervention de conseillers spécialisés de la MSA Ain Rhône, d'ACOR, de l'AGC CER France et de la chambre d'agriculture de l'Ain
CONTACT : 04 74 45 56 68.
Matinée Cédants-Repreneurs
Vendredi 30 novembre de 9 h à 13 h (inscription avant le 21 novembre)
Dans les locaux de la Chambre d'Agriculture de l'Ain à Bourg-en-Bresse.
Rencontre entre cédants et repreneurs avec une intervention d'un intervenant spécialisé dans le relationnel
En région
Un large panel d'animations proposé sur tout le territoire régional entre le 12 novembre et le 5 décembre. Des événements qui présenteront : des témoignages d'agriculteurs ayant cédé leur exploitation ; les dispositifs activés ayant contribué à la concrétisation d'une reprise d'exploitation ou d'une association ; des conseils d'experts, des informations juridiques, fiscales et patrimoniales.... n
Tout le programme est sur www.transmettrenagriculture.fr
TEMOIGNAGE
Retour sur une transmission-reprise réussie
Dominique et Maryse Bafoil sont des retraités sereins. Ils ont transmis leur exploitation à Michel et Marine, jeunes éleveurs originaires du Cantal, à Saint-Alyre-Es-Montagne, dans le Puy-de-Dôme.En 2015, Dominique réfléchit à son arrêt d’activité. Ses enfants ne souhaitent pas s’installer.« J’ai été éleveur pendant 40 ans : 80 vaches salers sur 170 ha en zone de montage. J’avais 2 solutions. Vendre et démanteler l’outil que nous avions bâti ou transmettre en dehors de la famille car je souhaitais que l’exploitation continue après nous. » Ses démarches l’ont conduit vers la chambre d’agriculture et le Répertoire départ –installation (RDI). « On s’est inscrit en 2016 au RDI. Nous avons eu 2 contacts. Il y a eu plusieurs rencontres avec Marine et Michel. Quand ils nous ont dit qu’ils étaient intéressés par l’exploitation, on a avancé en fixant plus précisément les choses sur les modalités et les valeurs, avec l’aide d’un audit réalisé par la chambre d’agriculture. » Le test, une étape très importante
Marine a réalisé un stage de test de 10 mois et Michel a été salarié sur l’exploitation pendant quelque temps. « Cela leur a permis de mieux connaître Saint Alyre et l’exploitation. Nous avons installé une relation de confiance. J’ai vu qu’on partageait la même vision du métier, le même amour pour les animaux et le même goût pour la sélection ! »
Et maintenant ?« J’ai pris ma retraite le 31 décembre 2017. Je ne vais plus sur la ferme, sauf s’ils m’appellent pour un coup de main. Il faut savoir s’effacer. Notre choix a été de partir du siège de l’exploitation. En fait, nous leur avons laissé notre maison. »Des conseils ?
« Quand c’est possible, je pense que c’est mieux de partir complètement de l’exploitation. Et le plus important, c’est de s’y prendre bien à l’avance, notamment fiscalement. C’est aussi une démarche lourde côté papier et administratif. Il ne faut pas hésiter à se faire aider par la chambre d’agriculture.»
