JEUNESSE
Ovinpiades : un concours pour séduire les jeunes pousses

Margaux Balfin
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Le lycée agricole de Cibeins a accueilli mercredi 6 décembre la finale régionale des Ovinpiades. Un événement porté par Interbev Ovins et l’ensemble de la filière ovine pour promouvoir l’installation des éleveurs. 

Ovinpiades : un concours pour séduire les jeunes pousses
Estimation de l’état d’engraissement des agneaux. À noter une féminisation de plus en plus importante sur les bancs de l’école. Photo/MB

 
Victoire à domicile pour le jeune Thibault Marié du lycée agricole de Cibeins, au côté de son camarade Thomas Buisson de la MFR de Saint-Laurent de Chamousset. Comme 31 autres élèves de la région, dont sept du lycée de Cibeins, ils ont participé à la finale régionale des Ovinpiades. Elle avait lieu cette année à l’exploitation agricole du lycée de Cibesin à Misérieux dans l’Ain. 
Les Ovinpiades, c’est un concours imaginé par Interbev Ovins et la filière ovine pour promouvoir l’élevage ovin en France. Les élèves, tous en Production animale (PA), sont venus de cinq établissements de toute la région : le lycée de Cibeins (Ain), hôte de l’événement, les lycées Roanne Chervé Noirétable et Étienne Gautier Ressins dans la Loire, la MFR Saint-Laurent de Chamousset (Rhône) et le lycée de Contamine-sur-Arve (Haute-Savoie). 
 
Inciter le plus de jeunes à s’installer 
 
Le matin ils ont participé à six épreuves pratiques reflétant les bases du quotidien d’un éleveur : reconnaissance des étapes de l’engraissement, parage des onglons, manipulation et évaluation de l’état de santé des brebis, tri, etc. Il s’agissait par exemple de savoir si un agneau avait le poids adéquat (estimation poids vif et carcasse) pour partir à l’abattoir, de déceler les signes avant-coureurs d’une blessure ou d’une maladie telle qu’une mammite (prise de température, couleur des muqueuses, état de la peau et de la laine, odeur des onglons, nombre de dents pour définir l’âge de la brebis, etc.), ou encore de savoir lire une boucle. Si certains n’avaient jamais manipulé de brebis, plusieurs lycées en étant dépourvus, d’autres se sont révélés très fins dans leurs gestes et leur analyse jusqu’à impressionner le jury, à l’instar des éleveurs Alexandre Joux (Lompnas) ou Jean-Luc Berger (Viriat), juges sur les épreuves. « Certains sont vraiment au-dessus. J’ai même proposé à une élève, qui était pourtant en caprin, de penser à s’installer en ovin », ajoute Alexandre Lièvre, technicienne de la coopérative Cobra. C’est en effet tout l’enjeu de ce concours : faire découvrir la filière, déclencher de nouvelles passions pour l’élevage ovin et installer de futurs jeunes. Les juges n’étaient d’ailleurs pas avares en conseils. Certains élèves ont ainsi appris à asseoir une brebis ou à la peser. Après le repas, ils ont ensuite répondu à des questions plus théoriques portant sur la filière ovine et les différentes races. 
Le total des notes a permis de les départager, et le moins que l’on puisse dire c’est que les élèves de Cibeins ont fait mouche, la majorité d’entre eux ayant fini dans les dix premiers. La finale nationale aura lieu le 24 février prochain à Paris lors du Salon international de l’agriculture (SIA).