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Le GDS reste en veille permanente

Le point sur les maladies bovines et le bien être animal au coeur de l’ assemblée générale de la section bovine du GDS Ain.
Le GDS reste en veille permanente

L'Etat confie au GDS la responsabilité de la validation des contrôles à l'introduction des bovins. En 2018, il a traité plus de 70 000 introductions (+27% en 10 ans). Ces chiffres place le département de l'Ain parmi ceux qui introduisent le plus de bovins, avec tous les risques sanitaires inhérents.
« Nous avons imprimé 130 300 cartes vertes ou jaunes » a résumé Mikaël Cordier, éleveur, en présentant le rapport financier. Le GDS, c'est aussi un soutien pour les éleveurs. Il a apporté
364 000 € d'aides aux éleveurs bovins. Les deux tiers étant fiancés par le conseil départemental. L'autre tiers par les cotisations des éleveurs. Ces aides sont principalement liées aux prophylaxies obligatoires ou dirigées contre l'IRB, la BVD et de plus en plus de Besnoitiose.
Dans son rôle mutualiste et solidaire, il vient en aide aux éleveurs en cas de pertes graves et importantes. 30 000 euros de versés aux adhérents.

Le point sur les maladies

L'IBR, (Rhinotrachéïte Infectieuse Bovine) maladie virale très contagieuse. Depuis 2016 un arrêté ministériel aide à assainir le cheptel. Dans l'Ain, 83%, détenant 85% des bovins d'élevages sont indemnes. 115 élevages détiennent 2618 animaux positifs. En 2018, 24 élevages ont été vaccinés à l'introduction représentant entre 5 et 6000 animaux.
La BVD (Diarrhée Virale Bovine), le GDS a apporté près de 41 000 € d'aides et indemnités aux éleveurs touchés. En 2018, près de 4 000 veaux dépistés à la naissance grâce à la boucle à prélèvement de cartilage. Un nouvel arrêté Ministériel encadrant cette maladie va permettre d'aller plus loin dans la lutte, avec entre autre la pose obligatoire de boucle de prélèvement de cartilage sur toutes les naissances. (Lire 3 questions à... Page 2)
La Besnoitiose : plus de 19 000 € d'aides consacrés à l'étude sur le lait de petit mélange. L'analyse de tous les tanks à lait est en cours. Julien Levert, nouveau directeur, incitait les éleveurs à tester leurs bovins à l'achat d'autant qu'ils peuvent bénéficiers d'aides financières et techniques.

Aides aux jeunes installés et services

Le GDS accompagne les jeunes installés avec les vétérinaires traitants dans le cadre du GTV (Groupement Technique Vétérinaire). Des réunions sont organisées pour les informer de leur environnement sanitaire et un suivi leur est proposé si besoin. Du côté des activités de service dans le domaine de l'hygiène, de la santé et du bien être animal, ça tourne plutôt bien. « Nous avons largement progressé en chiffre d'affaires sur les prestations en 10 ans. La campagne 2017/18 a généré 170 000 €. Nous espérons les amplifier par le recrutement d'un 3ème technicien pour le parage des bovins mais aussi la dératisation » a indiqué le président Etienne Fauvet-Messat.

Quelques craintes

Jusqu'à présent les services de l'Etat déléguaient de plus en plus de missions au GDS. Ces délégations sont aujourd'hui régionales. La FRGDS a été reconnue Organisme à Vocation Sanitaire. Mais une ordonnance Ministérielle sur la surveillance des cheptels en date du 31 janvier est venue semer la crainte au niveau du réseau. Cette dernière prévoit de confier à d'autres organismes la surveillance des bovins. Pour Etienne Fauvet-Massat, impossible de ne pas évoquer le cas de l'ADASEA (Association départementale pour l'Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles), connue de tous les agriculteurs. Ses missions ont basculé aux services des chambre d'agriculture en l'espace de 4 mois.
« Nous sommes en veille, on essaye de ne pas faiblir car on nous met une réforme tous les 4 à 5 ans ». Le GDS se serre les coudes avec les réseaux AURA mais aussi les départements voisins comme le Jura et la Saône-et-Loire.

Yolande Carron