Elevage

Le syndicat Prim’Holstein de l’Ain souffle ses 50 bougies

C’est un air de fête qui régnait samedi 7 septembre à la ferme de la forêt à Confrançon. Adhérents, partenaires, familles et amis, anciens et jeune génération…, ont partagé une journée conviviale, se remémorant les bons moments du syndicat, anecdotes et expo photos à l’appui. Pour rappel, la Prim’Holstein dans l’Ain, ce sont 6 446 vaches laitières enregistrées au contrôle de performances (soit 21,4 % du cheptel de l’Ain).Un cheptel départemental de haut niveau, tant en production qu’en génétique.

Créé en 1974 à l’initiative de Jo Chapon, ancien animateur départemental et régional, figure du monde de l’élevage, le syndicat regroupe aujourd’hui environ 150 élevages adhérents, dont une centaine en race pure. Ce sont près de 4 000 photos qui auront été triées et sélectionnées, pour réaliser une exposition retraçant les moments forts de ces cinq décennies d’existence. Et Simon Péchard, son président, de souligner : « Si le syndicat fonctionne aussi bien aujourd’hui, c’est grâce au formidable héritage de ces 50 dernières années, mais aussi des administrateurs, de leurs familles, animateurs et animatrice, et bien sûr des bénévoles. » Un fort esprit d’équipe on l’aura compris et des valeurs humaines fédératrices. 

En 50 ans, sept présidents et une foultitude de voyages

Avant lui, se seront succédés six présidents. A commencer par Antoine Boinon, de 1975 à 1985. Suivront Edouard Curty, Alain Morel (1991 – 1998), Raymond Zbinden (1998 – 2003), Gaby Thuillier qui passe le flambeau en 2001 à Florent Chapon, jusqu’en 2003 qui passe le relais à Simon Péchard. 

Cinquante années marquées par de très nombreux voyages, dont le dernier en date, en 2022, aux Etats-Unis. Et Jo Chapon, mémoire vive du syndicat, de relater les débuts. Remontant à l’année 1974, il se souvient : « A cette époque il y avait quelques vaches hollandaises dans le département. La tuberculose avait décimé pal mal de troupeaux, donc sont venues dans l’Ain quelques noires. Différents concours étaient organisés par les montbéliards, et les Prim’Holstein voulaient aussi participer à des concours. On a donc réuni quelques éleveurs pour mettre tout ça en place. Et le syndicat démarrait en 1974. Se sont enchaînées l’organisation de nombreux voyages, mais aussi la participation à de nombreux concours, spéciaux, nationaux… qui ont forgé, formé, une équipe soudée dans le département. » A tel point que le syndicat de l’Ain sera à l’origine de la création de la fédération régionale Holstein Rhône-Alpes.

Des souvenirs épiques

Et d’évoquer les déplacements en train à bestiaux, source d’anecdotes plus savoureuses les unes que les autres : « On embarquait dans des G11. On mettait 14 vaches dans le wagon et le personnel occupait la partie centrale. » Et d’avouer, amusé, dans un rire communicatif : « On fumait dans les wagons. C’était interdit, mais j’avais de bons copains à la SNCF. heureusement il n’est jamais rien arrivé. C’était aussi la traite, effectuée à 120 km/h. Et à Guingamp, on avait baladé les 80 vaches depuis la gare jusqu’au Parc des expositions. La police nous avait ouvert la voie. Je me rappelle qu’une vache était même rentrée dans une boulangerie ».

Et d’ajouter pour conclure : « J’ai assuré l’animation du syndicat, puis Simon Péchard a pris le relais lorsque Gaby Thuillier était à la tête du syndicat. Simon est maintenant votre président, et c’est un très bon président ! »

Patricia Flochon