RAPPORT
Autonomie alimentaire de la France : des trous dans la raquette

La commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a présenté fin décembre son rapport sur l'autonomie alimentaire de la France. Ce dernier révèle des situations « contrastées » selon les filières.

Autonomie alimentaire de la France : des trous dans la raquette

Si la France est une grande puissance agricole et agroalimentaire, avec un excédent commercial de 8,4 milliards d’euros (Md €) en moyenne de 2010 à 2020, « plusieurs filières présentent des signes de fragilité », indiquent Pascale Boyer (LaREM, Hautes-Alpes) et Julien Dive (LR, Aisne), les co-rapporteurs du rapport de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. La France importe environ 20 % de son alimentation et pour certaines filières le taux de dépendance excède 50 %. Parmi ces filières fragilisées, on retrouve les fruits et légumes qui affichent un déficit commercial de 5,9 milliards d’euros ; les protéines végétales (40 % sont importées) ; les produits de la mer (2/3 importés) ; les produits bio (33 % importés). Concernant les viandes : 40 % de la volaille consommée en France est importée ; 20 % en porc, 56 % en ovin et plus de 50 % de la viande de bœuf vendue en RHD. Côté face, six filières s'auto-approvisionnent à plus de 150 %. Dans ces filières exportatrices, on retrouve, sans surprise, : les vins et spiritueux (12,5 Md € d’excédent) ; les céréales (6,2 Md €) ; le lait et produits laitiers (3,3 Md €) ; les bovins vivants (1,9 Md €) ; les semences (1 Md €) et le sucre (0,5 Md €).

C.D