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Denis Fructus, jeune agriculteur à Saint-Paul : retour aux sources

Patricia Flochon
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Exploitant à Saint-Paul-de-Varax depuis le printemps 2022, Denis Fructus est céréalier sur une SAU de 180 ha. Il complète son activité avec un atelier d’engraissement de jeunes bovins. Rencontre.

Denis Fructus, jeune agriculteur à Saint-Paul : retour aux sources
Denis Fructus, installé à Saint-Paul-de-Varax depuis mars 2022, cultive des céréales et élève des veaux à l’engraissement. ©PF

Natif de Saint-Paul-de-Varax, Denis Fructus est aujourd’hui céréalier et éleveur de veaux à l’engraissement sur sa commune. Si ses parents ne sont pas agriculteurs, sa vocation trouve surement une origine lors de vacances passées sur la ferme de son parrain. A 27 ans, il confie aujourd’hui « avoir toujours voulu s’installer ». Son Bac prof CGEA* en poche, préparé en alternance à la MFR de Bâgé-le-Châtel, il reprend en 2016 l’exploitation céréalière de 90 ha de son grand-oncle à La Tranclière. « J’étais alors double actif, en étant en même temps salarié d’un élevage porcin à Saint-Paul-de-Varax. J’ai arrêté il y a deux ans et j’ai repris dans la foulée, en mars 2022, mon exploitation actuelle. » Sur une SAU de 180 ha, exploitant individuel, il cultive aujourd’hui du blé, orge, maïs, colza, tournesol et soja. En parallèle il gère un atelier de veaux à l’engraissement. Quelque 600 animaux par an (des veaux croisés), qu’il commercialise à la société coopérative Bovi-Coop. Et d’expliquer : « Les veaux arrivent âgés de quinze jours - un mois. Je les garde deux mois au lait jusqu’au sevrage puis le les nourris avec un aliment complet jusqu’à 150 jours. C’est une production intéressante, aussi bien pour la mise en route que le soin des animaux. Cela reste économiquement intéressant, même si en ce moment le marché est tendu. »   

La Cuma, intérêt économique et entraide entre adhérents

Installé sans DJA**, il n’a pas bénéficié d’aides financières. S’il a repris les terrains de l’exploitation en location il y a deux ans, l’achat des bâtiments date de ce début d’année 2024. Concernant le matériel, la Cuma présente pour lui, comme tant d’autres, un intérêt économique évident : « cela m’a permis de diminuer l’impact des investissements au niveau des matériels ; il y a beaucoup d’entraide en Cuma, notamment pendant les semis et périodes de récoltes. » Adhérent et membre du bureau de la Cuma de Saint-Paul-de-Varax « La solidaire », Denis Fructus fait également partie de l’autre Cuma de la commune, « La sablonnière ». Alors que la profession se soulève dans tout le pays pour faire entendre sa voix et obtenir les avancées nécessaires pour une juste rémunération, interrogé sur sa vision de l’avenir, il se veut prudent quant aux annonces gouvernementales : « Le contexte n’est pas simple. Il va maintenant falloir que les mesures soient mises en pratique. Mais je pense que ce ne sera pas suffisant… »

 

* Conduite et gestion d’entreprise agricole.

** Dotation jeunes agriculteurs.