GAEC DU RHU/HAUT-VALROMEY
La première exploitation de la région équipée du robot de traite DeLaval

Delphine Richard et Fabrice Perret ont ouvert les portes du GAEC du Ruh et présenté leur nouveau robot de traite qui leur permet de passer un maximum de temps avec leurs trois jeunes enfants.
La première exploitation de la région  équipée du robot de traite DeLaval

Au 31 mai dernier, le bâtiment au centre du village d'Hotonnes abritait 64 vaches en cours de lactation, essentiellement des Montbéliardes avec quelques Prim Holstein Noires et quelques Prim Holstein Rouges croisées Montbéliardes. Elles disposent de 70 logettes avec matelas et sciure et six ventilateurs tournent dès qu'il fait chaud. L'année dernière, le GAEC du Ruh a livré 564 530 litres de lait à la fromagerie Guilloteau à Belley pour un prix moyen de 352,95 Euros les 1000 litres. Un bâtiment à l'extérieur du village abrite les vaches taries, les génisses et les veaux. Dans la présentation détaillée de leur exploitation sur des grands panneaux à l'entrée de la ferme, Delphine et Fabrice ont insisté sur l'importance du parage des pieds, car une vache qui boite se déplace moins, mange moins et fait moins de lait. Fabrice effectue lui-même les parages curatifs et quelques parages préventifs, et fait régulièrement appel à un pareur.

Une technologie intelligente

Une petite révolution a dernièrement passionné autant les enfants que les parents : le nouveau robot de traite DeLaval qui remplace l'ancien, acquis en 2009, dont les problèmes à répétition n'ont pas pu être résolus. Non seulement, ce nouvel équipement leur permet de passer plus de temps ensemble depuis son installation le 6 décembre 2018, mais en plus ils peuvent visionner ensemble le robot et les animaux via une caméra fixe. Une application sur le téléphone portable et sur l'ordinateur permet aussi de consulter instantanément une analyse précise de chaque vache (débit de lait, rendement et conductivité quartier par quartier), de déterminer d'éventuels problèmes d'intervalles de traite, de traite incomplète ou de mammite et éventuellement d'agir à distance. En cas de panne, le robot lance un appel sur le téléphone. Delphine et Fabrice ont mesuré que les vaches passaient en moyenne 2,5 fois par 24 heures dans le robot, certaines une seule fois et d'autres jusqu'à six fois. En cas de panne électrique, un onduleur prend le relais, puis Fabrice met en route un groupe électrogène de 35 kW si le courant ne revient pas dans les cinq minutes. Pour le couple d'éleveurs, « ce nouveau robot est un choix de confort pour nous et pour les animaux ; soit nous changions de tracteur, soit nous achetions ce nouveau robot ».

Le premier en Rhône-Alpes

La porte de sélection intelligente détecte la puce électronique sur l'oreille de la vache et la laisse entrer (ou pas) dans la stalle. La vache se dirige ensuite vers un système d'alimentation automatisé et individualisé qui lui distribuera petit à petit de la nourriture appétante en fonction de la longueur de la traite. Pendant ce temps, la détection, le lavage, la stimulation, le branchement et la désinfection des trayons tout en douceur et adaptés à chaque individu se font au moyen du bras équipé d'une caméra à technologie LED. A sa sortie du robot, la vache peut boire de l'eau chaude provenant du pré-refroidisseur thermique du lait (PRT). Le gérant de la société Agri Elevage Plus qui a installé ce robot VMS (pour « Voluntary Milking System ») V300, assure les services et les entretiens, a insisté au cours de la journée Portes Ouvertes du 4 juin dernier sur l'adaptabilité du robot aux différentes demandes, l'agilité du bras et la rapidité de branchement. Il a ajouté que c'est le premier de ce type en Rhône-Alpes avec six mois de recul et le retour est très positif. Les éleveurs, représentants de la marque, habitants et amis venus rendre visite aux exploitants du GAEC du Ruh en ont aussi profité pour échanger autour du verre de l'amitié et d'un barbecue à midi.

Ursula Rhyner