NÉGOCIATION
Aviculture : les industriels agitent la menace d’une remise en cause des contrats

Alors que les négociations commerciales annuelles ont débuté, les industriels des œufs (Snipo) « exigent la mise en place immédiate du ruissellement » face à la flambée des matières premières, d’après un communiqué du 8 décembre.

Aviculture : les industriels agitent la menace d’une remise en cause des contrats

Les prix des céréales et protéagineux à la base de l’aliment des poules pondeuses ont augmenté de 25 % en un an (indice Itavi d’octobre). Une hausse qui « entraîne une augmentation du coût de production de plus de 1,2 centime par œuf, soit près de 25 centimes par kilogramme d’œuf entier liquide », estime le Snipo. La fédération regroupe les centres d’emballage et les fabricants d’ovoproduits, placés dans une situation « intenable », car leurs contrats avec les éleveurs sont indexés sur le prix de l’aliment. Sans hausse de leurs prix de vente, ces industriels « n’auraient d’autre choix que de remettre en cause les contrats les liant avec leurs éleveurs ». Même situation – et même stratégie – en filière lapins : dans un communiqué du 2 décembre, la Fenalap (groupements de producteurs) s’alarme aussi du risque de « remise en cause » des contrats entre éleveurs et abatteurs. Les matières premières de l’aliment pour lapins ont connu une « hausse inédite » de 20,5 % entre octobre 2020 et octobre 2021 (indice Itavi). Or, comme pour leurs collègues aviculteurs, les contrats des cuniculteurs prévoient depuis 2018 une « indexation du prix d’achat des lapins sur le coût de l’alimentation ». Ce système est « aujourd’hui menacé », prévient Frédéric Blot, éleveur de lapins en Ille-et-Vilaine et président de la Fenalap, car « les abatteurs nous expliquent que les hausses qui nous sont accordées ne peuvent pas ou plus être répercutées à l’aval ». Une crainte que les cuniculteurs partagent avec les « volailles de chair ou palmipèdes gras ».

YG