ENVIRONNEMENT
Une nouvelle phase intense de travaux pour la Reyssouze

Patricia Flochon
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Le 13 janvier dernier, le syndicat du bassin versant de la Reyssouze, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse et le Département de l’Ain ont signé un contrat environnemental comprenant onze actions de restauration et de préservation des milieux aquatiques réalisées entre 2022 et 2024 pour un montant total de 7,9 millions d’euros. 

Une nouvelle phase intense de travaux pour la Reyssouze
Les signataires du contrat : Laurent Roy, directeur de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (à gauche), Jean-Yves Flochon, vice-président du Département, et Jean-Louis Favier, le président du syndicat du Bassin versant de la Reyssouze (à droite). PHOTO/ PF

Par contrat environnemental, on entend « un contrat moral, technique et financier entre le syndicat et ses partenaires techniques et financiers ; un engagement mutuel visant à mettre en œuvre une politique locale de gestion de l’eau et des milieux aquatiques ». Le point de départ d’une nouvelle phase intense de travaux pour le syndicat. Jean-Louis Favier, président du syndicat, qui se dote d’une nouvelle identité et d’un nouveau logo « Reyssouze et affluents au cœur de la Bresse », se félicite de la signature de ce 3ème contrat. Pour mémoire, le Syndicat du Bassin Versant de la Reyssouze (SBVR), créé en 1956, a joué plusieurs rôles au fil des décennies, en commençant par le curage des cours d’eau jusqu’à la mise en place de contrats de rivière. Il est désormais chargé de la compétence Gemapi (Gestion de l’eau, milieux aquatiques et prévention des inondations) ; compétence qui garantit la solidarité entre l’amont et l’aval des cours d’eau et la gestion par bassin versant. Et de rappeler « qu’en 1997, la mise en œuvre du premier contrat de la Reyssouze a permis un gain significatif en matière de qualité de l’eau. En 2014, un second contrat de rivière Reyssouze est lancé, avec une entrée milieux aquatiques, plus écologique, et des effets avérés et bénéfiques. Pour ce troisième contrat de trois ans (2022-2024) on part d’un diagnostic du territoire qui présente une situation très dégradée de la Reyssouze, notamment à l’aval de Bourg-en-Bresse, jusqu’à Saint-Julien-sur Reyssouze… ». Les objectifs : reconquérir la qualité et prévenir les déséquilibres quantitatifs, préserver et restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques, et redonner sa place à l’eau dans l’aménagement du territoire (en lien avec les collectivités).
 
7,9 M€ sur trois ans
 
Le coût prévisionnel de ce contrat environnemental est de 7,9 millions d'euros (M€) TTC, avec un autofinancement de 2,1 M€ pour le syndicat du bassin versant de la Reyssouze ; 4,7 M€ alloués par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et 1,1 M€ par le Département de l’Ain. Un contrat qualifié « d’ambitieux et réaliste » par Laurent Roy, directeur de l’Agence de l’eau, « qui s’appuie sur une expérience que vous avez développée et la concertation avec les citoyens. Les démarches de participation citoyenne sont particulièrement importantes ». Pour Jean-Yves Flochon, vice-président du Département, délégué à l’agriculture, à la préservation de la biodiversité et des ressources et à l’environnement : « Ce contrat est le reflet des attentes et des évolutions qui s’expriment pour l’aménagement et l’entretien du bassin versant de la Reyssouze. C’est la satisfaction de voir une prise en compte de l’ensemble du bassin, vers une gestion qui soit la plus complète possible de nos rivières et de nos cours d’eau ». Plus concrètement, l’objectif de préserver et restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques vise aussi bien les cours d’eau que les zones humides par l’amélioration des capacités de régulation (crues et assecs), de préservation ou reconstitution des continuités écologiques et la diversification des habitats (lit, berges/ripisylve, mares, prairies humides et.). Soit près de huit kilomètres de cours d’eau restaurés, le rétablissement de la continuité sur la Reyssouze au niveau de deux obstacles infranchissables, conduisant à décloisonner environ un kilomètre de cours d’eau et la restauration d’une trentaine d’hectares de zones humides. Sur le volet « redonner sa place à l’eau dans l’aménagement du territoire », plus de sept kilomètres de berges seront entretenus et au moins 10 000 arbres et arbustes seront plantés. Soit onze actions « milieux » dont trois actions phares (Pont-de-Vaux et Bourg-en-Bresse) de plus d'1 M€ chacune et une action en Espace Naturel Sensible du Département de l’Ain, le vallon des Faulx à Ceyzériat ; ainsi que trois actions de communication/animation.