INFLUENZA AVIAIRE
La plateforme France AgriMer ouverte

Margaux Legras-Maillet
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Un nouveau cas a été détecté sur le département. Cette fois-ci dans l’avifaune sauvage. Toutefois, de récentes analyses réalisées en Saône-et-Loire ont permis de confirmer la non endémisation du virus. 

La plateforme France AgriMer ouverte
Photo di'llustration/ MLM

Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été identifié le 13 décembre dernier sur des cygnes retrouvés morts à Lapeyrouse. La préfète de l’Ain, Cécile Bigot-Dekeyzer, a pris un arrêté visant à prévenir l’apparition d’influenza aviaire dans les élevages. Une zone de contrôle temporaire (ZCT) concernant 297 communes du département a été définie, comprenant les zones à risque particulier et les zones d’élevages avicoles exposées au virus de l’influenza aviaire. À l’intérieur de cette ZCT, diverses mesures sont déployées afin de protéger les élevages de volailles et de palmipèdes d’une potentielle contamination par la faune sauvage, notamment un renforcement des mesures de biosécurité (mise à l’abri), une surveillance renforcée des élevages (analyses de laboratoires) et une adaptation des activités cynégétiques (appelants de gibier d’eau et gibier à plumes). 
 
Pas d’endémisation du virus a priori
 
Il est spécifiquement demandé de ne pas s’approcher ni de nourrir les oiseaux sauvages et plus particulièrement dans cette ZCT. Celle-ci pourra être levée après un délai d’au moins 21 jours si aucun signe évocateur d’influenza
aviaire n’est décelé dans les exploitations et si aucun nouveau cas n’est survenu dans la faune sauvage libre. Elle sera maintenue jusqu’à stabilisation de la situation sanitaire. 
Concernant le cas détecté en élevage en Saône-et-Loire il y a une quinzaine de jour, la DDPP 71 semble confirmer que la souche est liée à la faune migratoire à Montret, et qu’elle n’est donc pas endémique du territoire, selon l’Exploitant agricole de Saône-et-Loire. La crainte d’une endémisation du virus pesait en effet localement du fait de la rapidité de la mortalité des oiseaux après l’apparition des premiers symptômes, à peine 24 heures à deux ou trois jours, sur les élevages de Montret (71) et Illiat (01).
 
Indemnisation : ouverture de la plateforme France AgriMer

L’épisode d’influenza aviaire a touché durement la France et la région cette année. Aussi, pour compenser les mesures de restriction et l’interdiction de mise en place des volailles, dont le gibier à plumes, sur les zones réglementées, le gouvernement a mis en œuvre une indemnisation des pertes de non production durant les vides prolongés sur lesdites zones (I1). Pour ces élevages, afin de pallier les difficultés de remise en place après la levée des restrictions sanitaires et compte tenu de l’impact de l’épisode d’influenza aviaire H5N1 2021-2022 sur le maillon sélection-accouvage et de ses conséquences sur le maillon production, l’État met également, en œuvre une indemnisation exceptionnelle des vides prolongés à la suite des levées de restriction (I2). Dans le cadre de « H5N1 2022 Amont éleveurs solde », l’État prend en charge : 
-       100% des pertes subies pendant les mesures sanitaires (I1) ;
-       100% des pertes post-restrictions sanitaires dues aux éventuelles difficultés de remise en place (I2) sur au maximum 150 jours de vides consécutifs à la levée des mesures sanitaires, et en tout état de cause jusqu’au 15 février 2023 au plus tard.        

                              
Le téléservice pour le dépôt des demandes a ouvert ce vendredi 9 décembre 2022 et sera ouvert jusqu'au 24 février 2023 à 14h : https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtmlcodeDispositif=IA_AM_H5N1_22_SOLD_1

Plus d’informations sur : https://www.franceagrimer.fr/Accompagner/Dispositifs-par-filiere/Aides-de-crise/INFLUENZA-AVIAIRE/H5N1-2022-Amont-eleveurs-solde                                                          Pour rappel, toute mortalité d’oiseaux sauvages sur les zones ZCT, sans cause évidente, doit être signalée auprès du réseau de surveillance SAGIR :
- Les lundi, mercredi, jeudi - Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ain : 04 74 22 25 02
- Les mardi, vendredi, week-end et jours fériés - Office Français de la Biodiversité - Service
Départemental de l’Ain : 04 74 98 39 80
La consommation de viande, de foie gras et d'œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.