CIVB
Maintenir les volumes : un enjeu majeurs

L’assemblée générale du CIVB s’est déroulée à Dommartin-les-Cuiseaux, l’occasion de présenter les grands enjeux qui se dérouleront à court et moyen termes pour la filière.
Maintenir les volumes : un enjeu majeurs

Preuve de l'intérêt des éleveurs, l'assemblée générale du CIVB (Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse) avait fait le plein le 30 janvier dernier dans un lieu à la fois orginal et atypique. En l'occurrence l'A39 et plus précisément l'aire du Poulet de Bresse à Dommartin-les-Cuiseaux. L'occasion d'évoquer plusieurs sujets d'actualité en compagnie du président de la structure, Georges Blanc, mais aussi de ses deux vice-présidents, Jean-Michel Sibelle et Cyril Degluaire.

Une population d'éleveurs vieillissante

L'un des principaux enjeux de la filière est de maintenir le volume de ses mises en place. Le volume est passé de 904 495 en 2018 à 898 960 mises en 2019. Avec, pour la seule Saône-et-Loire, 487 565 mises en place en 2018 contre 476 455 mises en place en 2019. L'année 2020 ne s'annonce pas meilleur avec seulement 870 000 mises en place programmées. Des chiffres à la baisse qui sont non seulement la résultante de différentes crises avec la disparition de plusieurs petits ateliers mais aussi de départs à la retraite au sein d'une population d'éleveurs qui vieillit. Ainsi, 24 éleveurs (parmi les 150 qui produisent de la volaille de Bresse) vont cesser leur activité dans les cinq à dix ans à venir. Face à cela, le CIVB se mobilise depuis un certain temps en proposant des formations. La dernière cession a réuni neuf personnes dont cinq fils ou filles d'actuels éleveurs. Proposée une fois par an, cette formation permet généralement d'installer quatre à cinq exploitations viables. Pour ce qui est de la nouvelle présentation de la volaille de Bresse (ne parlez surtout pas découpe), la balle est désormais dans le camp de l'Europe. Un dossier fastidieux actuellement en une phase administrative qui suppose plusieurs mois voire même plusieurs années avant qu'une décision, positive ou négative, soit prise.

D'importants travaux programmés chez Béchane

L'un des sujets importants du jour concernait le centre de sélection de Béchane. Une étude réalisée en externe par un auditeur va être lancée dans les semaines à venir afin d'évaluer très précisément les besoins effectifs du site. Et le coût financier des futurs travaux. Il s'agira de préciser les travaux nécessaires en terme de rénovation des bâtiments d'élevage. Sans oublier la réalisation d'une clôture autour du site. S'il n'est pas encore jugé urgent, l'investissement est indispensable. Si tout se déroule normalement, les premiers chiffrages devraient arriver au mois de juin prochain. L'occasion d'affiner une première estimation de l'ordre de 6 millions d'euros. Un atelier de lavage) devrait sortir de terre en 2020. Concomitamment, l'heure est venue aux conseils régionaux de s'installer autour d'une table et de discuter le financement du projet, y compris pour la Bourgogne Franche-Comté puisque Saône-et-Loire et Jura pèsent pour la moitié des volumes de la filière.

 

 

Régis Gaillard

 

Quelques chiffres

La moyenne des mises en place par élevage en 2019 a été de 5.993 poussins. Alors que les éleveurs de Saône-et-Loire représentent 42,67 % du nombre de producteurs, ils totalisent 53 % des mises en place 2019. Du côté de l’aire du Poulet de Bresse situé sur l’A39, 17.000 volailles sont écoulées chaque année : 10.000 au restaurant et 7.000 en boutique.