CRIEL AMC
Une charte d’avenir bovin lait pour soutenir l'installation

Le Criel Alpes Massif central a annoncé au Sommet de l’élevage qu’il verserait un chèque de 2 500 € à chaque nouvel installé dans le cadre de la Charte d’avenir bovin lait.

Une charte d’avenir bovin lait pour soutenir l'installation
Au Sommet de l'élevage, quatre nouveaux installés en production laitière ont reçu un chèque de 2 500 euros du Criel Alpes Massif central. ©SC

Le chèque de 2 500 euros versé par le Criel Alpes Massif central à chaque nouvel installé dans le cadre de la Charte d’avenir bovin lait est destiné à financer en priorité des prises de congés, un accompagnement en ressources humaines pour apprendre à gérer de la main-d’œuvre salariée ou et des actions sur la qualité du lait. Le renouvellement des générations s’impose comme un enjeu majeur dans le Massif central. D’ici 2030, le nombre de vaches laitières pourrait reculer de 10 % en Rhône-Alpes, 14 % en Auvergne et 24 % en Midi-Pyrénées, contre 13 % en moyenne nationale. « Le Massif central ne bénéficie pas de l’engouement pour l’installation en zone de montagne », a souligné Christophe Perrot de l'Idele. « Le principal problème est que le prix du lait est quasiment au même niveau que celui produit en plaine mais avec des coûts de production supérieurs », a expliqué Yannick Pechuzal, économiste au Criel. Il note que « la grande majorité » du lait produit dans la zone est vendue sans démarcation et que les valorisations AOP sont « insuffisantes ». Si cette initiative ne concerne pour le moment que la région Auvergne-Rhône-Alpes, ses instigateurs espèrent bien la pérenniser et « l'étendre rapidement à toute la France en mobilisant tous les partenaires de la filière autour de cette problématique commune ».

L'installation en question 

Clément Rivoire, vice-président de Jeunes agriculteurs Auvergne-Rhône-Alpes (JA Aura) en charge du dossier de l'installation, se félicite de cette initiative mais s’interroge. Si ce « coup de pouce » doit permettre de faciliter quelques installations, la question de savoir comment attirer des jeunes dans la filière laitière se pose toujours. Pour Jean-Claude Rabany, président du Criel Massif central, « si de nombreuses aides existent pour ceux qui veulent s'installer, en bénéficier reste toujours difficile. Mon souhait serait que toutes les aides soient regroupées dans un même guichet et que les jeunes sachent où s'adresser ». Pour Stéphane Joandel, vice-président de la FNPL, la juste rémunération des éleveurs laitiers doit être au cœur des débats, dès aujourd'hui. « Le lait est notre première alimentation. Il faut que chacun joue le jeu, car nous sommes fiers d'être agriculteurs. Il faut que les lois soient appliquées aujourd'hui. Nous avons voté des lois, elles doivent être appliquées pour une juste rémunération », a-t-il conclu.

S.C