La Société anonyme d'aménagement foncier (SAAF), dont le siège est situé à Attignat, est née d'une petite Cuma, transformée en Sica dans les années 50, puis en société anonyme, au début des années 90. « L'entreprise a pris ce statut parce qu'elle avait besoin de lever des fonds pour assurer son développement », résume son directeur, Jean-François Chapuis.
L'actionnariat est composé des grands opérateurs agricoles historiques (voir encadré).
Sa vocation première est le drainage, qui représente 60 à 70% de l'activité. Pour le réaliser, la SAAF dispose de trois énormes draineuses. Elle intervient dans l'Ain et dans la grande région. Exceptionnellement plus loin. « On est déjà partis faire un chantier vers Toulouse, mais nous privilégions les chantiers moins éloignés. »

Remise en état et plantations forestières

L'entreprise dispose d'une solide expérience dans les travaux en forêt. « Nous travaillons avec une pelle équipée d'un râteau forestier. Elle permet de ramasser le bois laissé sur place après les coupes et de le rassembler en andains. Nous intervenons beaucoup sur les chantiers de remise en état après les coupes ou pour préparer les plantations, en réalisant les potets. »
De plus en plus, on fait appel à elle pour des travaux de terrassement, curage de fossés, pause de membranes... « Les agriculteurs nous connaissent généralement bien. C'est moins le cas des particuliers et des collectivités. Les chantiers qu'ils nous confient le sont souvent par connaissance. »
Nul besoin de projets pharaoniques pour que les pelles se déplacent. « On fait même l'installation d'assainissement individuel », souligne JF Chapuis.
Et de préciser, comme un clin d'œil aux élus, que la société propose des prestations de curage et remise à niveau des fossés à des prix compétitifs. Un travail de spécialistes qui assurera, une fois n'est pas coutume, un écoulement optimum des eaux de ruissellement.

Travailler en rivière

Autres clients réguliers, les syndicats de rivière. « On répond à des appels d'offre. On a par exemple travaillé sur la Veyle et sur la Reyssouze pour réaliser des aménagements sur le lit de ces rivières. »
Des milieux humides ultra sensibles, qui ont poussé l'entreprise, à se doter d'une première pelle bio (voir encadré) en 2015. « Ce sont des machines conçues pour éviter toute pollution aux hydrocarbures. De toutes façons, nos activités ont toujours un lien avec l'eau, les sols et l'environnement. Que ce soit du drainage ou du curage... On a déjà passé la moitié de notre parc de pelles en bio », explique le directeur.
Soit quatre pelles sur les huit de la SAAF. « La 5e arrivera bientôt. L'objectif est de passer en tout bio. »
Un choix qui se paye. « 4500 euros HT de plus qu'une pelle normale ». Mais qui permet aussi à l'entreprise d'être labélisée par l'Andhar depuis 2017. Une reconnaissance de la qualité du travail et de l'engagement de la SAAF vers des pratiques respectueuses de l'environnement.

Etienne Grosjean

Brèves

L’association des deux mots prête à sourire. Et pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit. Les pelleteuses « bio » se distinguent des pelles conventionneles par le fait que tout le système hydraulique fonctionne à partir d’huiles 100% végétales. Les engins sont un peu plus chers à l’achat et à l’entretien, mais ils peuvent intervenir partout, notamment dans des zones humides et/ou sensibles.

Actionnariat : les grands partenaires agricoles
On y retrouve dans le désordre : Safer01, Groupama, Centre de la coopération, Bovicoop, la Bressane, la chambre d’agriculture, la FD Cuma, la FDCL, la FDSEA, Capdis, la coopérative d’insémination.

Les métiers
de la SAAF
• Drainage de sols (agricole / sportif / industriel)
• Étanchéité de fosses et bassins (avec géomembrane)
• Terrassement
• Assainissement individuel
• Travaux forestiers
• Plans d’eau

La SAAF en chiffres
3,5 M d’euros de CA
20 employés
8 pelleteuses, dont 4 bio
3 draineuses (deux sous soleuses et une trancheuse)

Un nouveau président