INFLUENZA AVIAIRE
Un troisième cas détecté

Margaux Legras-Maillet
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Alors que l'on espérait la tempête passée, un troisième élevage contaminé à l'influenza aviaire a été détecté dans l'Ain en début de semaine. Les services de l'État ont défini des périmètres de protection et de surveillance. 

Un troisième cas détecté
Plus de 27 500 volailles ont dû être abattues. Photo d'illustration/MLM

Nouveau coup dur pour le département. Un troisième cas d'influenza aviaire a été détecté sur un élevage de canards sur la commune d'Illiat, en début de semaine. Une zone de protection de 3 km et de surveillance de 10 km ont été définies autour de l'exploitation. L'enquête épidémiologique pour déterminer la source de la contamination est toujours en cours, aucun cas dans l'avifaune sauvage n'ayant été détecté depuis le 5 octobre (un cygne à Versailleux).  

Plus de 26 500 volailles abattues 

Au total, quelques 24 500 canards et 2 000 à 2 500 poulets de Bresse ont dû être abattus, soit la totalité des volailles de l'exploitation, réparties en deux ateliers. Le CIVB (Comité interprofessionnel de la Volaille de Bresse) a demandé des tests vétérinaires supplémentaires ajoute Katy Molière, chargée de communication du syndicat : « Elles n'avaient pas de symptômes, mais nous avons demandé des analyses sur l’ensemble des volailles de Bresse de l’exploitation. Nous n’avons pas encore les résultats. » Cinq à sept élevages de Volailles de Bresse sont aujourd'hui situés dans le périmètre des dix kilomètres autour de l'exploitation contaminée. 

Les mesures de biosécurité renforcées

Le caractère « hautement pathogène » a été confirmé en début de semaine et l'ensemble de la profession a été prévenue par les services de l'Etat. Ces derniers ont néanmoins tardé à alerter la presse locale dans le but d'en informer la population. En cause, une priorisation des obligations et la sortie d'une nouvelle instruction technique, explique Jérôme Béguet, directeur adjoint de la DDPP (Direction départementale de la protection des territoires) : « On essaye d'abord de gérer l'abattage avant de communiquer. On n'est pas nombreux et le communiqué de presse doit passer entre les fourches caudines de nombreux décideurs avant de sortir. Il y a beaucoup de choses à gérer et une nouvelle instruction technique de la DGAL que l'on a dû digérer rapidement. » « On attendait aussi la publication de l'arrêté préfectoral sur le zonage qui a eu lieu hier soir, a également précisé par la suite Rabah Bellahsene, directeur général de la DDPP. Mais la profession a bien entendu été tenue au courant. »

À la date du 14 octobre, 25 foyers en élevage étaient confirmés dans 12 départements, dont 17 foyers dans les régions Bretagne et Pays de la Loire (voir carte ci-dessous). Face à l'augmentation de cas, à la baisse des températures et un début de migrations à l'arrivée de la période hivernale, le niveau de risque est ainsi passé de « faible » à « modéré » au 2 octobre sur l’ensemble du territoire, accompagné d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection. Une zone règlementée supplémentaire (ZRS) est notamment mise en place entre 10 et 20 km autour des foyers. Dans ces zones, les mises à l’abri sont obligatoires de même que les autocontrôles dans les élevages. Des audits de biosécurité sont également rendus obligatoires avant toute mise en place d’animaux. Une partie du département de l'Ain est en « zone à risque particulier » ( zones humides, traversées par les couloirs de migration des oiseaux sauvages) et implique la mise à l’abri obligatoire pour les volailles. 

Foyers d'influenza aviaire hautement pathogène en élevage recensés entre le 1er août et le 14 octobre derniers. Carte/www.agriculture.gouv 

Pour rappel : la découverte d’oiseaux sauvages morts doit faire l’objet d’une déclaration auprès du réseau de surveillance SAGIR :                                                                                           - Les lundi, mercredi, jeudi - Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ain : 04 74 22 25 02                                                                                                                                                       - Les mardi, vendredi, week-end et jours fériés - Office Français de la Biodiversité - service départemental de l’Ain : 04 74 98 39 80

La liste des communes situées dans les rayons de 10 et 20 km

Les communes concernées dans le rayon de 10 km sont : BEY ; GARNERANS ; CRUZILLES-LES-MEPILLAT; ILLIAT; SAINT-ANDRE-D'HUIRIAT; ABERGEMENT-CLEMENCIAT; BANEIN ; BIZIAT; CHANOZ-CHATENAY; CHATILLON-SUR-CHALARONNE; CORMORANCHE-SUR-SAONE; CROTTET; DOMPIERRE-SUR-CHALARONNE; DOMPIERRE-SUR-CHALARONNE; LAIZ; MOGNENEINS; NEUVILLE-LES-DAMES; PERREX; PEYZIEUX-SUR-SAONE; PONT-DE-VEYLE; SAINT-ANDRE-DE-BAGE; SAINT-CYR-SUR-MENTHON; SAINT-DIDIER-SUR-CHALARONNE; SAINT-ETIENNE-SUR-CHALARONNE; SAINT-JEAN-SUR-VEYLE; SAINT-JULIEN-SUR-VEYLE; SULIGNAT; THOISSEY; VALEINS; VONNAS. 

En plus des communes ci-dessus, les communes situées dans un rayon de 20 km sont : AMBERIEUX-EN-DOMBES; ASNIERES-SUR-SAONE; BAGE-DOMMARTIN; BAGE-LE-CHATEL; BOISSEY; BOULIGNEUX; BUELLAS; CHALEINS; CHANEINS; CHAPELLE-DU-CHATELARD; CHAVEYRIAT; CHEVROUX; CONDEISSIAT; CONFRANCON; CURTAFOND;          FAREINS; FEILLENS; FRANCHELEINS; GENOUILLEUX; GUEREINS; LURCY; MANZIAT; MARSONNAS; MESSIMY-SUR-SAONE; MEZERIAT; MONTCEAUX; MONTCET; MONTMERLE-SUR-SAONE; MONTRACOL; OZAN; POLLIAT; RELEVANT; REPLONGES; ROMANS; SAINT-ANDRE-LE-BOUCHOUX; SAINT-ANDRE-SUR-VIEUX-JONC; SAINT-DIDIER-D'AUSSIAT; SAINT-GENIS-SUR-MENTHON; SAINT-GEORGES-SUR-RENON; SAINT-GERMAIN-SUR-RENON; SAINT-LAURENT-SUR-SAONE; SAINT-MARTIN-LE-CHATEL; SAINT-PAUL-DE-VARAX; SAINT-SULPICE; SAINT-TRIVIER-SUR-MOIGNANS; SAINTE-OLIVE; SANDRANS; VANDEINS; VESINES; VILLENEUVE.