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Porcs : Une embellie des cours pour la fin d’année

Après quatre mois de baisse, le cours au Marché du porc breton (MBP) reprend des couleurs.

Porcs : Une embellie des cours pour la fin d’année
Après avoir tutoyé le niveau record des 2,4 €/kg au printemps et à l’été, le cours du porc au marché français de référence avait dévissé à partir de la fin juillet, en raison d’une demande morose, avant de se stabiliser début novembre. ©René Adarin Pxhere

Alors qu’elle était en chute depuis le 27 juillet, la cotation du Marché du porc breton (MPB) a progressé de 1,5 ct€/kg en une semaine, s’établissant à 1,78 €/kg le 7 décembre. Lors de cette séance, « tous les lots ont été très convoités par les abattoirs présents dont les besoins s’affirment encore avant le ralentissement d’activité aux abords des vacances de Noël », rapportent les analystes du MPB. Et de préciser que « 1 213 porcs ont été refusés à la vente par les groupements de producteurs pour enchères insuffisantes ». Par ailleurs, « les poids [moyens des porcs] en baisse de 400 grammes environ traduisent la baisse de l’offre en élevage ». L’ampleur et la durée de cette remontée pourraient être limitées, notamment car « sur les autres places de cotations européennes, c’est la stabilité des cours qui prévaut ». Le 30 novembre, les analystes remarquaient que cette tendance « devrait se poursuivre globalement jusqu’aux dernières semaines de l’année » : « Partout [en Europe], les entreprises [de transformation] tournent à plein régime dans la limite des offres et du personnel disponibles ». Après avoir tutoyé le niveau record des 2,4 €/kg au printemps et à l’été, le cours au marché français de référence avait dévissé à partir de la fin juillet, en raison d’une demande morose, avant de se stabiliser début novembre.
Quant aux marges des éleveurs, elles reculent depuis cet été, le prix du porc ayant chuté plus vite que celui de l’aliment. Après un record à 2 667 € en juillet, l’indicateur de marge brute de l’Ifip (institut technique) atteint 1 553 € par truie présente au mois de novembre (et 13,1 € par porcelet pour les post-sevreurs engraisseurs). Des niveaux qui restent « relativement élevés par rapport aux précédentes années » : de 2018 à 2022, la marge moyenne ne dépassait pas 1 298 € par truie.

Y. G.