APICULTURE
Un an après sa création, Interapi accélère sur la CVO

La toute jeune interprofession apicole veut créer une contribution volontaire obligatoire pour ses adhérents, afin de financer ses projets. Le projet prend forme.
Un an après sa création, Interapi accélère sur la CVO

Le conseil d'administration d'Interapi doit décider « fin mars » du mode de prélèvement de la future contribution volontaire obligatoire (CVO), destinée à financer les projets de la jeune interprofession apicole française, a indiqué le président de l'organisation Éric Lelong, le 7 janvier. Les discussions au sein de la commission chargée de ce projet sont « fructueuses », a-t-il par ailleurs indiqué. L'interprofession devra notamment décider si le prélèvement doit être effectué sur le chiffre d'affaires ou le bénéfice des producteurs. Pour l'instant le sujet est toujours en cours de discussion. Certains points sont presque actés. La contribution devrait concerner les apiculteurs disposant de plus de 50 ruches, avec une « part fixe et une part variable ». Trois paliers devraient être fixés : de 50 à 200, de 200 à 450 et plus de 450 ruches. Une autre partie du prélèvement devrait être prélevée sur les distributeurs, eux aussi présents au sein d'Interapi. Toutefois, la distribution n'a pas encore donné son accord sur cette option.

Une nécessaire « équité » entre commercialisation et production

La répartition de la charge entre distribution et production pourrait dépendre, chaque année, des résultats économiques des ruches. Interapi insiste sur la nécessité « d'équité » entre commercialisation et production dans la mise en place de cette contribution. « L'objectif n'est pas de mettre en danger les apiculteurs, qui ont déjà suffisamment de soucis. Si leur situation est mauvaise, on encouragera des négociations pour faire davantage peser le CVO sur la distribution », indique Éric Lelong. « On ne mettra jamais à mal les exploitations agricoles », ajoute-t-il rajouté. Le consommateur de miel français devrait donc payer quelques centimes par kilos plus cher son miel français. « Mais nous souhaitons promouvoir cette évolution comme une démarche active du consommateur pour soutenir la filière apicole française, comme il soutient des associations », indique-t-il. Des efforts de communication devraient être effectués en ce sens, à plus long terme.

Tous les éléments peuvent encore être discutés

Pour l'instant, toutefois, les taux de prélèvement n'ont pas été encore négociés et tous les éléments peuvent encore être discutés. En attendant la mise en place de la CVO, les structures adhérentes devront par ailleurs effectuer des « avances de trésoreries » pour financer le budget transitoire de l'interprofession. Un plan d'action doit par ailleurs également voir le jour « d'ici fin mars » pour déterminer ce que l'interprofession veut faire avec ce budget. « Par exemple, nous souhaiterions développer une carte interactive des ressources mellifères à disposition de ceux qui démarrent dans le métier », indique Éric Lelong. L'interprofession de la filière apicole est née le 29 janvier 2018 suite à une assemblée constitutive et comprend à la fois des acteurs de la production, et de la distribution, réunis en deux collèges.