L’écho JA
Une démarche Territoire à agriculture positive

Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme s’est rendu au Domaine de Bort à Saint-Priest-Taurion dans le cadre du second séminaire organisé par les partenaires de l’appel à projets Territoires à agricultures positives.

Une démarche Territoire à agriculture positive
La culture de légumes de plein champ est l’une des solutions envisagées pour répondre aux nouveaux enjeux agricoles du Puy-de-Dôme. Des visites d’exploitations et des rencontres techniques ont été organisées.

En 2019, la Draaf et la Fondation Avril ont lancé un appel à projets Massif central « Territoires à agricultures positives » afin de stimuler l’émergence de projets locaux innovants. Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme (JA 63) a fait partie des neuf projets lauréats. Trois structures, Sol et Civilisation, Cap Rural et AgroParisTech, se sont associées au projet afin de proposer la mise en place d’un dispositif « capitalisation, montée en compétences, mise en réseau » et un accompagnement pendant deux ans. Le projet proposé par JA 63, retenu dans le cadre de l’appel à projets, était d’adapter l’agriculture du département face à l’arrêt de la production betteravière en essayant de nouvelles cultures et engager une réflexion sur le remplacement de la pulpe à betterave. La betterave, transformée par la sucrerie de Bourdon, dont la fermeture a été décidée fin 2018 par la coopérative Cristal Union, c’était 5 000 hectares répartis entre le Puy-de-Dôme et l’Allier, et 600 éleveurs consommateurs de pulpe.

Une filière maraîchage un réel atout pour le Puy-de-Dôme.

L’arrêt de la betterave, la perte de valeur des céréales et le changement climatique poussent les agriculteurs des Limagnes à diversifier leurs productions. La culture de légumes de plein champ est l’une des solutions envisagées pour répondre aux nouveaux enjeux agricoles du Puy-de-Dôme. Un enjeu d’autant plus important qu’une forte demande émane des GMS et de la restauration hors domicile (RHD). « Nous avons constaté également que la crise sanitaire et le confinement ont profité aux circuits courts. La population s’est tournée vers les producteurs locaux. Il est donc indispensable que le département crée une filière maraîchage », expliquent les responsables JA départementaux.

Une association aux 63 saveurs

Pour pouvoir assurer des productions et des marchés de commercialisation fiables, les agriculteurs ont mis en place un collectif. L’ensemble des agriculteurs participants au projet TAP semble s’accorder sur plusieurs points. Néanmoins, les producteurs de légumes ne cachent pas leurs inquiétudes quant à la concurrence. « L’accompagnement technique limité dans notre département doit être l’élément moteur pour ce groupe de travail motivé et engagé dans ce projet. » Des visites d’exploitations et des rencontres techniques ont été organisées. En parallèle, l’association « 63 Saveurs », à l’initiative d’une vingtaine de producteurs, a été créée. L’objectif est de structurer la filière en organisation de producteurs, pour vendre à des collectivités, aux GMS mais aussi, dans un premier temps, aux particuliers.

Armelle Moings

Animatrice JA 63