LYON-CORBAS
La salle des ventes de l’abattoir a fait peau neuve

Lundi 13 juin a eu lieu l’inauguration de la nouvelle salle des ventes de l’abattoir Lyon-Corbas. Un nouvel espace de travail en adéquation avec les normes sanitaires permettant de mieux répondre à la demande.

La salle des ventes de l’abattoir a fait peau neuve
L'inauguration de la salle des ventes de l'abattoir de Lyon-Corbas a eu lieu le lundi 13 juin. ©CD69_JBourreau

La salle des ventes de l’abattoir Lyon-Corbas, gérée par la société Cibévial, vient d’être refaite à neuf, après d’importants travaux de modernisation commencés en 2021. « Ces travaux répondent à des exigences sanitaires, ils visent aussi à améliorer le confort des salariés tout en augmentant nos performances de production », a indiqué Christophe Chavagnard, président de Cibévial. Aujourd'hui, la nouvelle salle des ventes permet d’accueillir les clients dans la zone d’exposition, séparément de l’espace de découpe où les carcasses sont travaillées en fonction de la demande. « Notre ancienne salle des ventes n’était plus adaptée. Les règles d’hygiène d’aujourd’hui stipulent que le client ne doit pas franchir la zone de découpe, ce qui n’était pas le cas dans l’ancienne salle où tout était ouvert », a expliqué Anaïs Bondon, responsable qualité, sécurité et environnement. Pour ce chantier, un investissement de près de 3,5 millions d’euros a été nécessaire subventionné à hauteur de 600 000 euros par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Département du Rhône, la Métropole de Lyon et l’Europe (Feader).

Une rénovation en marche

Historiquement implanté à Lyon Gerland, l’abattoir a été déplacé en 1977 à Corbas. L’activité du site a été impactée de plein fouet en 2011 par l’arrivée de la vache folle. Malgré cette crise, l’abattoir a fait preuve de résilience et travaille aujourd'hui près de sept-mille tonnes de viande par an, majoritairement française. « Nous abattons deux-cent-cinquante bovins, cent-cinquante veaux et entre mille et mille-deux-cents moutons chaque semaine. La découpe est ensuite confiée aux sociétés Sopacel (du groupe Celmar) et Alpes Provence Agneaux (groupe coopératif Arterris) afin de fournir les artisans bouchers de la région », a détaillé Anaïs Bondon. La filière connaît toutefois, ces dernières années, de profondes mutations avec l’avènement du mieux manger, l’augmentation des flexitariens et la volonté des Français de consommer de la viande de meilleure qualité. Afin de pouvoir répondre à ces exigences et de revaloriser la viande française, des travaux étaient inévitables. « On ne peut pas être capitale de la gastronomie à Lyon sans produire une viande de qualité et, pour cela, il faut des outils de productions performants », a souligné Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, présent lors de l’inauguration. Après la rénovation de la salle des ventes, Cibévial a indiqué vouloir étendre la modernisation à l’ensemble de l’abattoir dans les prochaines années.

Baptiste Vlaj