Pour se réinventer comme pour coller aux évolutions de la société, plus récemment l’Ain agricole s’est aussi rapproché d’autres acteurs du territoire et du milieu agricole. Ces connexions ont donné lieu à de nouvelles initiatives.
De tous temps, notre journal à chercher à s’adapter et être représentatif du monde agricole, si peu immuable soit-il et malgré la vélocité des évolutions. Avec le vieillissement de notre lectorat et la baisse du nombre d’exploitants, ces dernières années nous ont aussi poussés à élargir et enrichir notre ligne et nos contenus afin de capter de nouveaux adeptes. Porté par cette ambition, Édouard Jannot, ancien directeur, avait à titre d’exemple habilement manœuvré auprès du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes pour obtenir le financement d’un supplément dédié au tourisme, Terres de voyages, qui aura vu passer deux éditions en 2021 et 2022.
Supplément dédié aux Cuma : un one shot réussi
Depuis quelques années, volonté était aussi affichée de renouer avec une partie des organisations agricoles, perdues de vue par la force des mouvements successifs au sein de la rédaction. Dans cet optique, l’Ain agricole s’est rapproché d’un autre de ses partenaires historiques : la Fédération départementale des Cuma de l’Ain. En 2022, des échanges avec Nicolas Boinon, directeur de la FDCuma, et son président Christophe Basset, donnent naissance à un projet de supplément dédié aux Cuma du département. La rédaction commune, dont il ne faut pas oublier le concours de Franck Loriot, a fait émerger de nouvelles synergies et encourager la publication d’autres articles axés sur le machinisme, jusqu’ici parent pauvre de notre contenu.
Les collectes de sang publiées chaque semaine
Dans le même état d’esprit, l’Ain agricole tient chaque année un stand lors du Salon des maires, à la mi-octobre et dédie un dossier aux agriculteurs qui continuent de s’impliquer dans les conseils municipaux. Ce rendez-vous annuel a d’ailleurs permis à notre journal de se rapprocher de l’Union départementale des donneurs de sang bénévoles de l’Ain et de valoriser une autre forme d’engagement historique de la profession : le don du sang. Ce n’est pas Michel Tirand qui dira le contraire. Fils d’agriculteurs, le président de l’Union départementale en reconnaît volontiers encore aujourd’hui l’exemplarité. Après de brefs et conviviaux échanges (comme on sait si bien le faire dans le milieu) avec Adrien Bourlez, ancien président de la FDSEA, et l’affaire était dans le sac. La rédaction et les équipes de l’Union départementale, dont Antoine Michel, feront le reste. Depuis l’Ain agricole publie chaque semaine dans sa page Agenda les dates et lieux de collecte de sang de tout le département.
Le début de la vente au numéro
D’autres initiatives de ce type ont jalonné l’histoire de notre journal, indéfectiblement marqué par une vision partenariale de l’information. La vente au numéro en est une autre forme. C’est à Étienne Grosjean, rédacteur en chef de 2018 à 2020, que l’on doit cette petite révolution qui a fait passer le journal d’un public exclusivement professionnel à un lectorat plus large. En plus de nous rendre visibles dans les territoires, cela assure à notre hebdomadaire une ressource supplémentaire de ventes, indispensable pour atteindre le seuil minimal d’habilitation aux annonces légales et maintenir notre canard.
La vente au numéro par les magasins Gamm vert est aussi une réussite symbolique de l’esprit coopératif sur lequel repose notre journal si cher au monde agricole. D’abord avec Oxyane, anciennement Terres d’Alliance, puis Unedis, gérée par la coopérative Capdis. Si le partenariat avec Oxyane a depuis cessé, un autre a vu le jour bien plus récemment. Depuis quelques semaines tout juste, l’Ain agricole est en effet disponible chaque semaine dans trois nouveaux magasins de la coopérative Bresse Mâconnais, à Pont-de-Vaux, Saint-Trivier-de-Courtes et Feillens.
Cinq ans après le lancement de cette initiative, notre journal est en vente sur la quasi-totalité du département, dans douze magasins de la franchise Gamm vert.
Margaux Balfin