TRAVAIL
Des pistes pour la mobilité et l’hébergement de saisonniers

Des pistes pour la mobilité et l’hébergement de saisonniers

Pour son premier rapport sur les nouvelles formes de travail en agriculture, missionné par le ministère de l’Agriculture le 5 octobre 2020, le CGAAER a rencontré plus de cent cinquante personnes (administrations, MSA, chercheurs, syndicats professionnels et de salariés, fédérations professionnelles). De ces échanges ressortent plusieurs pistes pour régler les problèmes de mobilité et d’hébergement de saisonniers. Sur la mobilité, l’agriculture souffre de deux inconvénients : une « concurrence directe » avec d’autres secteurs (BTP, hôtellerie-restauration) pour attirer les saisonniers, et le manque d’offre « pertinente » de transports publics en ruralité, note l’organisme ministériel. Cependant, les groupements d’employeurs (GE) peuvent apporter des solutions par « la mutualisation de transport entre les salariés » ou l’organisation de solutions type minibus. Les collectivités locales – éventuellement en partenariat avec Pôle emploi – peuvent aussi apporter leur pierre à l’édifice : grâce au financement du permis de conduire, aux prêts ou achats de véhicules légers, à la mise à disposition de navettes. Sur l’hébergement, des voies d’amélioration peuvent être trouvées « à condition qu’un dialogue en amont, avec l’appui des Draaf, puisse être amorcé entre la profession et la Dreets (direction régionale de l’emploi) », note le CGAAER. Là encore, les collectivités locales apportent un soutien précieux. Parmi les initiatives présentées : un GE viticole qui loue des logements sur Le Bon coin, une communauté de communes qui a investi dans des sanitaires « propres et chauffés » pour des cueilleurs logeant dans leurs véhicules ; ou encore des exploitants qui travaillent avec les Maisons de la saisonnalité pour trouver des logements.

LM