FILIERE OVINE / ENSEIGNEMENT
Les représentantes de l’Ain aux 14e Ovinpiades des jeunes bergers

Jeudi 17 janvier se tenait non loin de Feurs, dans la Loire (42), la finale territoriale de la 14e édition des Ovinpiades Rhône-Alpes.
 Les représentantes de l’Ain aux 14e Ovinpiades des jeunes bergers

Sur l'exploitation du GAEC Gerossier à Mornand-en-Forez ce sont 21 candidats venus de toute la région qui s'affrontaient pour les épreuves de manipulation le matin et l'épreuve théorique l'après-midi. La bonne ambiance sur les lieux de cette compétition atypique n'enlève rien au sérieux des candidats puisque deux billets pour participer à la finale nationale à Paris lors du SIA sont en jeu. Rencontre avec Colombe Arbey et Léa Dumont, deux élèves en BTS PA 2 au Lycée agricole de Cibeins qui ont participé à ce bel événement de la filière ovine et représenté leur établissement de l'Ain.

Qu'est ce qui vous motive à participer à cette rencontre des jeunes Bergers ?

« Ca nous fait rater une journée de cours ! » Non je plaisante, c'est intéressant et très formateur parce qu'il y a beaucoup d'épreuves pratiques. Et c'est une compétition qui est reconnu dans la filière : les éleveurs savent ce que c'est ! Comment faites vous pour décider qui va représenter le lycée à la finale territoriale ?
C'est d'abord sur la base du volontariat. Il n'y a que 4 ou 5 places par lycée et c'est nous, de la classe des PA2, qui sommes les plus à même de concourir parce qu'on a déjà fait les TP ovins en première année au lycée et on a une semaine de permanence à réaliser à la bergerie du lycée, contrairement aux autres classes (Bac Pro, BTS ACSE) qui vont peu sur l'atelier ovin.

Est-ce que vous avez pu vous préparer pour cette journée ?

On a pu s'entrainer un mercredi après-midi avec notre enseignant Daniel Limoge, qui nous a montré les manipulations à refaire en compétition. On a aussi regardé sur internet les différentes épreuves et les questions souvent posées sur la partie théorique.

Si vous êtes là aujourd'hui on peut supposer que vous êtes intéressées par un avenir dans la filière ovine ?

Léa : J'ai découvert les moutons au lycée de Cibeins. Je n'y connaissais rien avant et ça m'a beaucoup plu. J'ai donc fait un stage dans une exploitation d'ovins allaitants à Charolles et ça me plait bien. L'année prochaine, j'envisage de faire une licence en ovin et on verra les opportunités. Je ne pense pas à l'installation dans l'immédiat. Après, on verra. N'étant pas originaire du milieu agricole, je sais que c'est compliqué. Je vais commencer par autre chose.

Colombe : Je ne connaissais pas non plus les ovins avant de venir à Cibeins et j'ai bien aimé. J'ai envie d'en apprendre plus. A l'avenir je souhaiterais m'installer en vache laitière avec un atelier bovin allaitant et ovin allaitant pour diversifier l'exploitation. Je suis aussi hors cadre familial.

Après cette première matinée, vous pensez que Paris est envisageable ?

On aimerait bien mais on n'est pas convaincu. Avant les épreuves on y croyait mais maintenant on est mitigé. D'autres élèves semblent avoir un très bon niveau et puis on ne manipule pas tous les jours alors c'est difficile d'être parfait pour cette journée !

Vous êtes satisfaites de votre expérience ovine au Lycée de Cibeins ?

Oui on est contente qu'il y ait un troupeau à Cibeins. Il n'y en a pas partout donc c'est bien de pouvoir pratiquer dans notre lycée. La semaine de permanence c'est idéal pour se mettre dans la réalité d'une exploitation ovine : on est responsable de l'atelier pendant une semaine et on doit aller nourrir et surveiller les brebis. En plus au lycée il n'y a pas beaucoup de fils d'éleveurs ovins. Donc les élèves connaissent très peu ou pas du tout les moutons. Il faut bien écrire en gros « GARDEZ LA BERGERIE DU LYCEE DE CIBEINS ! »

Propos recueillis par Nicolas Girard